Eh,eh... Ce film qui fut l'idole des adolescents fans de films d'horreur mérite en effet son succès mondial pour sa novation exceptionnelle. Jamais en effet, un thriller n'avait abordé l'aquaphobie et avait donné aux spectateurs une telle frousse de l'eau. Niveau casting, rien à dire, et d'ailleurs, les acteurs savent bien boucher les longueurs du film grâce à leurs jeux. Bref, Roy Scheider interprète majestueusement un flic ne supportant pas l'eau, et qui va surmonter sa phobie en partant en mer dans un bateau pour tuer un requin blanc qui ne fait que dévorer les baigneurs. Dans son aventure, il sera accompagné d'un marin grossier et d'un expert des requins, interprétés par Robert Shaw et Richard Dreyfuss, deux acteurs inconnus auparavant.
Le film fut tourné en 1975, tout avait du coup pour l'époque les bases du film gore, avec les apparitions du requin prévenues par l'inoubliable, oppressante et célèbre musique du compositeur John Williams.
Ce que j'ai bien aimé, c'est que la scène du premier meurtre se déroule dès les cinq premières minutes du film. Une épouvantable mort mais pourtant avec comme joli décor les premiers rayons du soleil se reflétant sur la mer. J'ai adoré la première heure et j'aurais pu mettre très bien 4/5. Mais dès les trente dernières minutes, donc le voyage en bateau, le film devient plus mou et les apparitions du requin se font de plus en plus rares et c'est dès les dix dernières minutes,
donc le combat final
, que l'action reprend. Après ce n'est que mon avis, et je peux comprendre que des gens peuvent aimer. Après tout, c'est bien sur un film culte qui est incontournable dans tous les cas. Mais moi, je m'attendais vraiment à plus d'actions de la part d'un must cinématographique et aussi d'un film de Spielberg. C'est le genre de long-métrages révolutionnaires pour une époque mais qui, de nos jours, sont quasiment inappréciables.
PS : pour les parents qui hésitent à montrer "Les dents de la mer" à leur enfant de 12 ans qui vous supplie de le voir, je pense que ce serait plutôt ridicule de continuer à dire "non" car ça ne fait vraiment pas peur (pour un ado bien sur).