Tâche ingrate que de prendre la suite du classique de SPIELBERG. Gigantesque succès commercial, premier BLOCKBUSTER de l'histoire, la pression est là ! Alors pourquoi avoir choisi le gentil Jeannot Szwarc pour la réalisation ? Avec une carrière plutôt jeune dans le domaine du cinéma (l'oubliable "les insectes de feu"), le monsieur oeuvre surtout dans le domaine de la série TV avec quelques épisodes de l'homme de fer ...soit des épisodes de 50 minutes ! Dans ce deuxième volet des "Dents de la mer", tout semble figé ... et voici quelques exemples :
-Une caméra hiératique filme platement les scènes de dialogues, la où chez Spielberg le dialogue est prétexte à une mise en scène dans laquelle les personnages bougent, interagissent, et donnent vie à ce qu'ils racontent ...
-Un montage maladroit qui enchaîne les séquences parlées, ce qui a pour effet d'amoindrir les scènes d'action.
-Les acteurs sont "en dessous", même Roy SCHEIDER n'a pas l'air concerné ! Murray HAMILTON quand à lui nous ressert la même soupe dans le rôle du maire d'Amity ! (il est encore maire d'Amity après la gestion pitoyable de la crise du premier opus ...peu crédible).
-Le requin est omniprésent, mais ici, dans le mauvais sens du terme : alors que chez Spielberg, il était évoqué, ou apparaissait furtivement, dévoilant quelques détails de ses mensurations et titillant l'imagination du spectateur quand à son véritable aspect, ici, on a l'impression qu'il cherche sans arrêt la caméra, visible dés le début, ici en arrière plan, là qui traverse un bateau ... D'autant que le monstre mécanique n'est pas une franche réussite ...
Pour être honnête, j'ai regardé le film en accélérant sur certaines séquences, en attendant les scènes d'attaque. Deux scènes sont plutôt réussies : celle ou une jolie skieuse nautique se fait attrapée, et celle où le requin fait presque chaviré la frêle embarcation de jeunes tourteaux, mettant à l'eau le fringant prétendant pour ensuite le dévorer d'une façon ...sadique !
Bref, je ne vais pas m'éterniser sur une production qui n'en demande pas tant.