Chef d'oeuvre ! Ce western de Vidor est une pépite mêlant une histoire de braqueurs braqués, d'amour et de rédemption.
Dans ce premier western couleur de la Columbia, chaque personnage est rendu utile et nos protagonistes sont attachants, qu'importe que leur tête soit mise à prix (Glenn Ford est parfait, mention spécial pour son acolyte joué par Guinn 'Big Boy' Williams, grande figure de westerns des 30's/40's). Randolph Scott est charismatique à souhait et parfait dans ce rôle de shérif humaniste.
Ce qui fait de ce western ce qu'il est, plus que ses acteurs et ses situations, ce sont ses scènes d'actions grandioses, notamment la bagarre au saloon, qui est franchement une des meilleures scène de bagarre de western qui m'ait été permis de voir. Tout cela grâce à un rythme effréné mais également et surtout à l'humour très burlesque qui y est appliqué. Lorsque pendant la scène, une table de vieux continue de jouer au poker, on rit pour leur insouciance, mais lorsqu'une chaise viens s'écraser dans la tête d'un de ces joueurs l'assommant et le faisant s'affaler sur la table, on explose (-Tant mieux, il avait une kent flush, dit un des joueurs).
La deuxième scène m'ayant également marquée fut l'évasion de Steve, le Shérif (Randolph Scott, donc) par Glenn Ford et son acolyte en "détournant" un I M M E N S E convoi de chevaux sauvages, ce qui donne lieu à une sorte d'invasion de chevaux galopants à toute allure dans la ville, faisant fuir les justiciers sauvages/méchants/banquiers et la part belle à nos gentils bad boys.
Bref, un excellent moment pour un Randolph/Vidor que je découvre et conseillerais.