Les Deux Bossus vengeurs

Marrant et très amateur..

Les Deux Bossus vengeurs, rien qu'à en lire ce titre la couleur est annoncée, un nanar asiatique totalement inconnu. Ça reste un très bon nanar, bourré d'amateurisme et de bruitages tous plus fou les uns que les autres.

L'histoire n'est pas si simple, mais finalement très peu importante, elle sert à amener les scènes de combats qui "rythme" le film. Il y a dans le passé deux pratiquants des arts-martiaux qui s'opposent lors d'un combat pour gagner un titre ainsi que la possibilité d'épouser la fille de leur maître. L'un d'eux est bien plus fort et tout le monde sait qu'il doit gagner, mais la fille du maître n'est pas de cet avis et ira l'empoisonner avant le combat pour pouvoir se marier avec l'homme qu'elle aime (qui n'est autre que le méchant, qui gagnera grâce à la triche). Le gagnant donne un coup sur le dos du perdant à terre, ce qui le rendra bossus. Plus tard le bossus voudra se venger. Je vous épargne le fait que des jumeaux naissent ensuite de cette femme, et qu'ils seront séparés à la naissance, puis qu'ils finiront par s'entre-tuer sans savoir qu'ils sont frère et que l'un d'eux aura été élevé par le bossus et qu'il deviendra bossus pour une raison assez obscure.

Le film compte de nombreux moments très drôles, notamment les scènes de combats surréalistes. Les câbles apparents, les doublages ratés, les bruits de katana qui n'en finissent pas. L'histoire est également largement risible.

On comprend tout de même quelques petites choses sur la culture Coréenne, notamment le tatouage sur le ventre pour reconnaître les jumeaux séparés. Les habits, et les techniques de combats. Mais on comprend assez rapidement l'influence nettement japonaise pour ce qui est du quotidien, des mythes, de l'architecture, mais aussi l'influence chinoise, pour ce qui est des vêtements ou des combats.

Les décors sont assez impressionnants pour un film en apparence aussi amateur que celui-ci. De beaux temples, une grand et belle forêt également, même si on comprend vers la moitié du film, que tout a été tourné dans un seul temple vu sous divers angles. Mais quelques plans dans les montagnes prouvent tout de même un certain investissement en temps et en moyens.

On retiendra de nombreux artifices visibles, des épées plantées au niveau de l'aisselle, des câblage pour les chutes, des poches de sang qui éclatent mal, un bras censé être coupé, dont on voit le coude recroqueviller sous un genre de pancho. Une main censée être coupée très mal cachée sous des bandages, mais aussi des bruitages dingues, et des doublages encore plus drôle que les bruitages.