Les Deux Mondes par LoïcTonyBarnet
Un pitch curieux, des séquences parfois sympathiques, mais un horrible manque de rythme pendant tout le film.
Les vingt premières minutes de ce long-métrage créeront un suspens interminable et sans surprise :
"-Oui c'est bon, on a compris qu'il se faisait aspirer par les canapés, arrête de nous le répéter 3 fois de suite ! Boudiou !"
Jusqu'à ce que -enfin !!!- Poelvoorde se retrouve projeté dans ce fameux monde parallèle dont on nous file des aperçus depuis 30 bonnes minutes.
Mais là n'est pas la seule coloscopie sans anesthésie que le spectateur doit subir. Car nous avons le droit à d'autres ''perles'' qui -pour moi- desservent davantage le film:
. . . . Des gags mous, d'autres qui tombent à plat, des situations totalement déplacées et des scènes totalement "Ouate de phoque !" Mais ce qui m'a le plus choqué n'était pas l'absence de fous rires, mais bien la direction d'acteur médiocre et les personnages qui deviennent trop prévisibles ET méprisables.
Quelques exemples :
=> L'épouse, -dame de glace-, qui ne trompe personne et encore moins son mari.... (¬_¬)
"-Et il s'appelle comment ton collègue dont tu me parles tout le temps, euh... Guayller ?!
-Il s'appelle Geller !..."
Notez la subtilité française : quand un personnage -homme ou femme- a le malheur d'écorcher un nom/prénom et qu'il se fait corriger par son/sa conjoint(e), vous avez une chance sur deux que celle-ci/celui-ci couche avec.
"-Huum... Un petit calin?
-Oh non pas ce soir, je suis fatiguée..."
Ou comment Poelvoorde se fait FRIENDZONED avec délicatesse.
=> Le ''meilleur ami'' sans une once d'expression verbale ou corporelle. A tel point que le ton monocorde de sa voix souligne l'impression de platitude de ce personnage.
"[Voix monocorde et sans timbre] -Eh bien Rémi, qu'est-ce que tu fais là à 3 heures du mat', ça va pas?"
...Avec un ami comme ça, il y a de quoi déprimer vous ne trouvez pas ?
=> Même le héros devient un sale con à partir des 2/3 du film. Folie des grandeurs, toussa toussa. Une excuse bien trop stéréotypée.
Ah... Quand je pense à ceux qui ont payé leur ticket de cinéma pour le voir.
Je compatis.