Les Deux Mondes par Brice B
Dans le film de Daniel Cohen, acteur et réalisateur croisé ça et là, Poelvoorde interprète Rémy Bassano, un restaurateur de tableau à la vie très banale et rangée. Un jour qu'il ne fait rien de particulier, Rémy est aspiré littéralement par le sol et se retrouve dans un autre monde, entouré d'un peuple qui ne parle pas sa langue : les Bégaméniens. Bassano enchaîne les allers-retours entre les deux mondes, créant parfois des situations assez marrantes, puisque lorsqu'il est aspiré vers l'autre monde, le temps s'arrête dans le premier. A son retour, Bassano est donc dans un état parfois radicalement différent de celui de son départ.
Le pitch du film ? Le village de Bégaméni souffre d'un peuple voisin qui vénère Zotan, un tyran cannibale vivant dans une grotte, et qui kidnappe fréquemment des Bégaméniens. Ils utilisent donc une prophétie pour faire venir à eux un Dieu, un sauveur. Malheureusement pour eux, c'est Benoît Poelvoorde qui débarque ! N'ayant aucune vocation à être un héros, il tente aussi bien que mal de diriger son peuple pour se défendre et améliorer sa vie.
Daniel Cohen, qui tient un rôle dans le film, explique qu'il a souhaité mener une réflexion sur le potentiel caché en chacun de nous, en faisant d'un type sans histoire un Dieu vivant. Benoît Poelvoorde, lui, aime le fait qu'a trop vouloir faire le bien, le héros finisse toujours par faire le mal.
Le film, en soi, est une comédie potache oscillant entre Rrrr! et Sa majesté Minor : quelque chose d'assez peu convainquant, donc. Le scénario est aussi ridicule que la plupart des situations qu'il porte à l'écran, et le film puise sa seule et unique force d'un Benoît Poelvoorde admirable et dynamique, Poelvoordien à souhait !