"Les deux timides", oeuvre d'Eugène Labiche (et Marc Michel), sont autrement moins mouvementés que "Le chapeau de paille d'italie" précédemment adapté du même auteur par René Clair. On peut d'ailleurs parler de récit monotone ou atone au regard de la première partie du film, tant l'humour y est à peine perceptible et le tempo plutôt molasson. Avec, pour exemple, la première scène ou le cinéaste prend dix minutes pour amener un effet comique que le spectateur a entrevu très vite.
Les deux timides, ce sont un avocat qui éprouve autant de difficultés à plaider qu'à demander la main de sa promise et, précisément, un futur beau-père qui reste indécis quant au choix de son gendre. Et si cette deuxième partie de l'histoire s'emballe un peu, c'est parce que la rivalité entre les deux prétendants ajoute de l'animation et une pincée de burlesque; alors, on trouve un quiproquo amusant, une certaine poésie de l'amoureux transi et quelques bonnes idées de mise en scène.