Golden Nugget

Septième mission pour James Bond qui voit le retour, pour la dernière fois officiellement, de Sean Connery dans le rôle principal, après que George Lazenby, pourtant convaincant dans le remarquable Au Service secret de sa majesté décida de ne pas remettre le costume de l'agent britannique.

Le retour de Sean marque aussi un abandon du style plus minimaliste et réaliste (pour un Bond) de l'opus précédent, les producteurs souhaitant plutôt se rapprocher du succès de Goldfinger (ce qui explique le retour de Guy Hamilton derrière la caméra). On retrouve de nombreux éléments chère à la saga, à commencer par Blofeld en antagoniste, le retour de Félix de la CIA ou tout simplement une intrigue qui va nous faire voyager à travers le monde, ici de l’Angleterre aux USA en passant par les Pays-Bas.

Bond mineur et surement le moins bon de ceux avec Sean, Les Diamants sont éternels a quand même quelques atouts dans sa manche. Déjà, on prend plaisir à revoir Sean et même s'il est moins charismatique et impliqué que par le passé, il reste attachant dans ce rôle. Les personnages l'entourant sont plutôt bien écrits, à commencer par ceux féminins, qui sont assez ambiguës et dont on notera la présence de Lana, la sœur de Natalie, Wood.

Pourtant, il n'échappe pas à quelques pièges, à commencer par un scénario un peu poussif dans sa seconde partie, n'évitant pas non plus les caricatures, ainsi que des aspects parfois étranges, dans les gadgets ou le duo de méchants hommes de mains, sans que ce soit pour autant gênant pour ce dernier point. Heureusement qu'Hamilton fait plutôt bien le boulot derrière la caméra, offrant ainsi à cet opus quelques passages mémorables, comme la partie à Amsterdam ou la fuite en engin lunaire.

Si Les Diamants sont éternels n'est pas spécialement une mission mémorable pour James Bond, n'offrant pas la meilleure de sortie officielle à Sean Connery, il n'en reste pas moins plutôt sympathique, avec un savoir-faire derrière et devant la caméra rattrapant les quelques failles d'écriture, celle-ci annonçant le virage qui sera pris par la saga lors des années Roger Moore.