Les Dieux du stade par JimAriz
Les Dieux du stade est un film politique, tourné à la demande d'Hitler pour promouvoir, à travers les jeux olympiques, une image radieuse du nazisme et la race aryenne, comparée à la pureté d'une statue grec. On ne peut nier cette visée propagandiste. Mais en dépit de son message politique, Les Dieux du stade est une véritable prouesse cinématographique.
Leni Riefenstahl a cette capacité de transcender son sujet. Son film n'est pas seulement un film politique, il est surtout une oeuvre immense sur le sport. L'Allemand n'est pas le seul mis en avant, Riefenstahl filme aussi les victoires des américains, des japonais, tous magnifiquement filmés. En réalité Les Dieux du stade est un hymne à la prouesse physique des athlètes et à la poésie du corps humain.
Plus de quatre heures de films, et pas une once d'ennui. La qualité de mise en scène et de montage de Riefenstahl donne du rythme à tout le film. Les Dieux du stade est composé de plusieurs séquences absolument mémorables et splendides de beauté. Les premières 20 minutes, puis les victoires répétées de Jesse Owen, l'afro-américain devant les allemands. Puis vient le marathon, et la séquence finale des plongeons...
Sans oublier la qualité technique de la réalisatrice, qui a littéralement tout inventé. Ses techniques cinématographiques pour filmer le sport sont celles toujours utilisées aujourd’hui. En plus d'une prouesse plastique, Riefenstahl relève le pari technique, avec plus de 500 personnes à ses ordres pour la réalisation du film.
C'est simple, on se pose devant Les Dieux du stade et on ne le quitte plus des yeux, jusqu'à sa fin. C'est passionnant, et sublime à la fois, jamais le sport n'a été aussi bien filmé. Un chef d'oeuvre intemporel !