Fin de règne

Comme son nom l'indique, le film raconte la vie de la vie d'Adolf, qui était confiné dans son bunker, en croyant toujours à la victoire allemande, en particulier dans l'offensive contre les soviétiques alors que les moyens matériels et humains n'étaient plus là.

C'est exactement la même histoire que La chute, sorti trente-et-un ans plus tard, mais ici, le film est davantage concentré sur le huis-clos, un peu comme si on assistait à une pièce de théatre en gros plans. Ce qui vaut la seule idée de mise en scène, à savoir que ce qui concerne les scènes en-dehors, dans un Berlin ravagé, ou des archives, sont filmées (de facto pour ces dernières) en noir et blanc, et tout ce qui se passe dans le bunker a des couleurs presque désaturées. Ou seul règne un aigle noir, magistralement incarné par Alec Guiness, et qui est sans doute l'acteur le plus ressemblant au dictateur. A tel point que dans ses mémoires, l'acteur anglais en plaisanta, car il pensait que sa similitude lui vaudrait de se faire tuer, d'où le fait qu'il ait souscrit à une assurance, au cas où....

Même si ça fait bizarre d'entendre parler le personnage Hitler et ses compatriotes, dont Eva Braun, en anglais, ça passe rapidement, car comme je le disais plus tôt, on croirait voir une mise en scène théâtrale, où le dictateur est constamment au centre de l'image, et ses subordonnés qui l'écoutent religieusement. Même si, et c'est très bien montré, que certains commencent à douter de la capacité à régner du dictateur, voire qu'il semble de plus en plus déconnecté de la réalité. Le tout filmé sous les bruits permanents des bombardements.

C'est clairement un film assez curieux, qui veut clairement annoncer que tout ce qu'on voit est réel, puisque c'est tiré des mémoires d'unes des personnes du bunker, mais le film partie de ceux qu'on peut voir pour un seul acteur, une performance en soi.