Les Dix Petits Indiens par Alligator
Le début fait craindre le pire. J'ai trouvé l'installation de l'énigme poussive, le jeu des comédiens et la mise en scène bien ordinaires. En plus on plonge l'intrigue au sommet d'un château montagnard improbable pour éviter de confronter le souvenir ilien du lecteur de Christie. Mouais.
Ce n'est qu'à moitié chemin que le film prend un peu plus de volume. L'étau se resserre et le suspense plus consistant.
Pour celles et ceux qui ont lu le roman, la question est que va-t-il en être du final? Jusqu'où l'adaptation sera-elle bonne élève?
Comme souvent dans ces productions à multi-personnages, le casting est savoureux autant pour son talent que pour son hétéroclisme. Fabian qui a le bon goût de mourir en premier cotoie Mario Adorf, Stan Holloway, Wilfrid Hyde-White (une tête que tout le monde connait sans la remettre tout à fait - il jouait souvent le domestique anglais, fidèle et effacé, excusez le pléonasme), la belle Shirley Eaton, qui en bonne ex-James Bond Girl se doit de se déshabiller deux fois dans le film, le bellâtre Hugh O'Brian déguisé en Ric Hochet et surtout l'excellent Dennis Price. Eaton est à croquer mais c'est Price qui en vaut le prix.
La dernière partie du film est un peu plus dynamique que le début du film comme je disais plus haut et permet de laisser un goût pas trop désagréable à la rétine. Néanmoins, Pollock sauve les meubles.