Les Duraton est une émission de radio populaire mettant en scène une famille banale confrontée à des problèmes du quotidien. Une émission qui a réellement existé pendant une trentaine d'année, et faire rire le français moyen par ses pitreries.
Le film du même nom imagine un honorable directeur d'école, lui aussi nommé Duraton, victime des quolibets dau fait de son nom à connotation désormais grotesque. Il se décidera pour une action en justice après avoir été contraint d'abandonner son poste de conseiller municipal, être devnu la risée de ses élèves, et avoir vu l'amant de sa fille lui refuser sa main par peur des moqueries.
Ce vieux notable de province est intérprêté avec brio par Ded Rysel, membre de l'équipe de cette émission, tout comme Jane Sourza qui joue le rôle de son épouse. La plupart des autres acteurs de l'émission sont également à l'affiche, notamment un Jean Carmet à la figure juvénile jouant son propre rôle de bouffon radiophonique.
L'intrigue, comme le concept, sont assez originaux, mais pâtissent de l'inévitable amourette à deux francs, d'un humour trop burlesque, et d'un dénouement mielleux au possible. C'est tout ce qu'on peut repprocher à ce film, et c'est déjà pas mal. Les acteurs sont très bons, redonnant ainsi de l'intérêt à l'histoire. Mais ce qui lui donne un charme fou c'est l'indescriptible accent de Ded Rysel qui m'a rappelé celui de mes grands-parents. Jusque dans le moindre R roulé,la moindre syllabe trainante, j'ai cru y être. Une nostalgie bien personnel, dans laquelle je ne serais peut être pas le seul à me retrouver. Car je n'entend plus guère cet accent, même quand je retourne dans ma Bourgogne profonde, et encore moins au cinéma. Tandis que le provençal immortalisé par Pagnol a encore de beau jour devant lui.
Oui mon 7/10 est un vote de sympathie. Mais merde, nous ne sommes pas de bois. Alors quand le cinéma arrive à nous faire vibrer, à nous émouvoir, il ne mérite pas d'être casser en deux sous prétexte que l'histoire tient moyennement la route. Je peux concevoir que l'on apprécie pas ce film, mais il mérite qu'on lui accorde une chance.