Vous trouvez ce film niais vous? Ah… Bon, c’est peut-être mon côté nostalgique, mais perso, j’ai trouvé ce film très beau.
Autant le dire tout de suite, j’ai vu ce film très jeune, peut-être même trop jeune quand je vois certaines scènes, mais j’adorais ce film. Je le trouvais beau, je le trouvais génial, enfin bref, j’étais un gosse devant un film qui le fait rêver, un gosse qui contemple un univers fantastique riche et magnifique, et c’est tout ce qui comptait quand j’avais un jeune âge.
Mais la mémoire vous joue des sacrés tours, et même si des bribes de scènes refont surface de temps en temps, j’avais fini par oublier Les Enfants de la Pluie.
Le hasard fera que je suis tombé dessus par hasard dans ma médiathèque, alors bon, c’était l’occasion de faire mon nostalgique et pouvoir retomber en enfant le temps d’une soirée.
Mais pas du tout, mais vraiment pas.
En matant ce film, je me suis demandé si je regardais vraiment ça quand j’étais gosse. Merde, c’est vachement mature comme film. En fait, c’est son message et la façon dont le film l’aborde que je trouve mature.
Les Enfants de la Pluie, c’est un film sur le racisme, sur une confrontation entre deux cultures à cause de propagandes incitant à la haine. C’est un film sur la beauté de la diversité et une incitation à la tolérance et à la cohabitation.
Et rien que pour ça, j’ai envie d’aimer ce film.
Et c’est pas comme si c’était la seule qualité des Enfants de la Pluie, en plus de proposer une réflexion sur la haine raciale et la propagande, c’est aussi un univers riche, magnifique, et très bien exploité. Je n’ai pas lu le livre original, et en vrai, je m’en fiche, parce que le film arrive parfaitement à présenter les deux univers totalement opposés et expliquer pourquoi une telle haine s’est instaurée au fil des temps.
On suit Scan, un mec du côté des Pyros, embrigadé dès sa plus jeune enfance et destiné à devenir un soldat pour tuer les Hydros. Sauf que ce gamin, sa mère est une révolutionnaire, une femme qui a bien compris que le monde dans lequel son fils grandit n’est qu’une façade et que la « guerre sainte » que le dictateur ne cesse de rabâcher n’est qu’un prétexte pour s’enrichir. Cet enseignement l’amènera à reconsidérer sa haine envers les Hydros (qu’il n’a finalement jamais rencontré), il rencontre Kallisto (souffrant de calvitie) et comprend leur façon de penser malgré l’opposition de telles communautés.
Car les Pyros adorent le Soleil, se lavent les mains avec du feu, et meurent au contact de l’eau. De leur côté, les Hydros craignent le feu (parce que c’est chaud, et je comprend tout à fait), et se changent en pierre lorsqu’ils sont exposés à trop de lumière. Mais au final, les différents, on s’en fout, l’important, c’est trouver une issue ensemble, c’est se comprendre.
Et visuellement, bah c’est vachement beau. Les univers ont chacun une identité, chez les Pyros y a une abondance de rouge, avec des couleurs très chaleureuses tandis que chez les Hydros, il pleut beaucoup, y a une abondance de bleue et on remarque qu’ils sont beaucoup plus pacifiques puisqu’ils passent leur temps à danser.
Et puis l’histoire d’amour fonctionne. Bon c’est vrai que le film aurait pu être un peu long parce que certains points sont peu développés (au final, Scan et Kallisto tombent amoureux un peu trop vite et leur amour paraît aux premiers abords assez superficiel). Mais à côté, j’ai pas grand chose à redire. Visuellement ça décoiffe, le méchant est excellent, et puis le message est beau et juste pour cette raison, je montrerai ce film à mes gosses (si un jour j’en ai), parce que… il faut aimer son prochain, on gagne à rencontrer des gens différents à apprendre d’eux, et c’est ce que ce film nous dit.
Donc voilà, moi j’aime, je le trouve beau, bref, je recommande!