Inspiré du livre de Serge Brussolo intitulé "A l'ombre du dragon" qui est beaucoup plus sombre (c'est rarement le pays du bonheur chez cet auteur), les enfants de la pluie se veut un conte adapté à tous, petits et grands. A cet égard, le film propose un monde séparé en deux factions rivales, c'est du moins ce que l'on nous présente. Les Pyros et les Hydros ne se comprennent pas, ne se connaissent pas et de cette ignorance naît le conflit.
Si ce n'était un conte, la triste réalité nous rappellerait combien il est d'actualité. En effet, combien de guerres entre les hommes pour des causes d'incompréhension mutuelle. C'est le drame de notre espèce, chercher les différences au lieu d'apprécier les convergences. S'il est un point positif que l'on peut reconnaître à ce récit, c'est le message de tolérance qu'il cherche à transmettre aux jeunes générations. Ce qui nous sépare n'est pas inéluctable. On peut, si l'on veut bien se dessiller les yeux, s'écouter et s'accepter.
Alors oui, on pourra arguer que le propos est un peu simpliste (on pourrait dire manichéen au début du film), que les raccourcis sont légions et que la résolution du conflit apparaît un peu idyllique voire magique (la magie de l'amooouuur en somme). Mais pour faire passer un message compréhensible par les plus jeunes, il n'était point besoin de trop complexifier les choses. Le film aurait sans doute mérité d'être un peu plus long afin d'apporter davantage de nuances.
Néanmoins, le graphisme agréable (je suis amateur du travail de Philippe Caza depuis fort longtemps, depuis Gandahar en fait), l'animation soignée, les décors et créatures très sympathiques permettent à ceux qui goûtent ce dessin d'apprécier ce film à sa juste valeur. Pas prétentieux mais empreint d'un message de paix. Ça ne fait jamais de mal et par les temps qui courent, cela devient juste vital.