En lisant le pitch sur IMDb, je me suis dit : "cool, ça va peut-être être une sorte de 'Les révoltés de l'an 2000". J'ai très vite déchanté, mais l'idée de base de film reste tout de même intéressante. Dommage qu'elle soit si mal traitée.
Dès les premières images on comprend que ça va être un désastre. Encore un de ces films français dont le réalisateur a voulu imiter les productions américaines sans en comprendre le sens. Il en résulte un produit qui ne fonctionne tout simplement pas et qui irrite de surcroît. La photographie est pourtant léchée, de même que les décors et costumes sont impeccables même si je trouve le choix mauvais par rapport à l'histoire qui nous est racontée. C'est bien dans la mise en scène qu'il y a un problème, la mise en scène donc le découpage et enfin le montage. Les scènes d'action sont mal lisibles, les plans mal assemblés ; même les simples champ/contre-champ convainquent difficilement. Enfin, les acteurs sont très mauvais à une ou deux exceptions près. Trouver un gosse qui joue bien n'est déjà pas facile, mais faire un film bourré de gosses, c'est véritablement casse gueule. Mais le pire c'est que même les adultes qui ont déjà fait leurs preuves sont pitoyables, sans doute à cause d'une mauvaise direction. L'inaudibilité de certains dialogues renforcent cette impression de mauvais jeu.
Pour revenir au scénario, l'idée de base est loin d'être mauvaise mais le traitement est bien trop superficiel. Le résultat, c'est qu'on n'y croit pas en cet univers décalé et encore moins à ces gosses qui comprennent aussi vite le sens des responsabilités. Ç’aurait pu être bien pourtant. Mais non. Nicolas Bary nous raconte ici une histoire totalement impersonnelle et superficielle ; jamais il ne semble comprendre ses personnages et jamais il ne les utilise à bon escient.
Bref, malgré quelques rares qualités techniques, Les enfants de Timpelbach est tout simplement raté. Nicolas Bary offre un film sans âme, il tente d'imiter un cinéma qu'il ne comprend pas (il ne suffit pas de trouver des décors burlesques et de filmer en grand angle pour que ça fonctionne...), il ne parvient même pas à diriger ses acteurs. Dommage, il y avait du potentiel.