Ca se laisse voir, mais ça s'oublie
Après les deux courts-métrages de Nicolas Bary, je conclus avec le premier long du jeune cinéaste, réunissant les enfants que l'on a pu voir dans le court-métrage Before et qui s'intitule donc Les enfants de Timpelbach.
Basé du roman du même nom, l'oeuvre a des petits airs de La guerre des boutons avec ces jeunes enfants qui mènent la vie dure aux parents d'une part et surtout fonctionnant en deux clans bien distincts et qui s'affrontent.
Il faut reconnaitre une fois encore un certain univers chez Bary, donnant donc une petite touche d'originalité au film. C'est une oeuvre qui a ses qualités, avec quelques situations plutôt drôles et des enfants pour la plupart assez sympas. D'ailleurs, il faut reconnaître que l'adulte va vite se sentir exclu du film. Bary vise essentiellement et exclusivement un public très familial et les enfants en particulier.
On retrouve au casting deux ou trois grandes têtes du cinéma français. On y retrouve un Gérard Depardieu avec un petit rôle d'étranger aux allures d'homme des pays de l'Est (il s'appelle Igor, voilà peut-être pourquoi il est allé chercher son passeport par là). Armelle fait du Armelle.
La réalisation est sympa et les quelques effets d'animation ne sont pas spécialement cheap. Le film est plutôt rythmé, mais une fois encore tout s'enchaine sans que l'adulte ne se sente réellement concerné par ce qu'il se passe à l'écran.
Je me demande vraiment ce qu'un enfant peut penser du film. Il me semble quand même qu'ils prendraient plus de plaisir face à un film comme La guerre des boutons (du moins celui de l'ancienne génération et pas les deux récents).
Faut dire que comme tout bon cinéaste français, Bary a un souci pour nous trouver un opérateur son digne de ce nom. Certains dialogues sont inaudibles. Tous les acteurs ne sont pas nécessairement bons. Bien que j'estime que pour un gosse, c'est nettement plus pardonnable.