Les Enfants du Capitaine Grant est un film Disney tiré de l’œuvre de Jules Verne, sur lequel les studios s’étaient déjà basés à plusieurs reprises, notamment via 20 000 lieues sous les mers. Il a été tourné par Robert Stevenson en 1962, quelques années avant ses célèbres Mary Poppins ou Un amour de coccinelle.
Soutenus par le professeur Paganel, deux enfants se lancent à la recherche de leur père en se basant sur un indice dérisoire (le message trouvé dans une bouteille). Ils vont devoir traverser les océans. Au programme, enlèvement par un condor, scènes d’évasion et de poursuite, escapades à haut risque et associés malhonnêtes.
Le film est en perte de vitesse dans son second tiers, mais c’est juste avant d’atteindre son climax auprès du volcan, séquences aux puissants charmes et effets spéciaux, où notre joyeuse troupe doit fuir des Maori teigneux, une nature démente et retrouver le vaisseau et les bandits qui les en ont débarqué.
C’est un film ravi de la crèche, avec un sens de l’aventure et un optimisme à toute épreuve.Les personnages affrontent la montagne et les tempêtes avec une humeur guillerette et volontaire bonne à dérider le plus blasé des spectateurs. L’ensemble est néanmoins orienté vers un public enfantin, les autres n’étant pas concernés de la même façon. Il est donc idéal pour un auditoire familial, juvénile ou en périodes de loisirs.
Il n’empêche, on prend plus de plaisir ici que devant des adaptations censément »adultes » et pas moins grand-guignolesques de l’œuvre de Jules Verne, comme L’Île Mystérieuse. Avec son lot de facéties, de chausse-trappe et d’excentriques sympathiques, le film propage une joie précieuse. Il se referme sur de magnifiques généralités claironnées par Maurice Chevalier, lumineux : « plus ça change et plus c’est pareil ; et puis mes amis, tous les climats sont propices à l’amour ». Et tout est dans ce registre. Naïf, pour le meilleur.
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