Les Enfants invisibles est une co-production franco-italienne réalisée à l’initiative du gouvernement italien et du programme alimentaire mondial avec la participation de l’UNICEF. Il s’agit d’une compilation de 7 court-métrages, réalisés par des cinéastes différents, sur le thème de l’enfance. Parmi eux de grands noms comme Emir Kusturica, Ridley Scott, ou encore John Woo.
Le titre « enfants invisibles » désigne les enfants qui n’ont pas d’existence légale et sont donc la proie facile de tous les abus possibles. Les thèmes abordés sont sombres : enfants soldats, maltraitance, sida, enfants des rues, délinquance, exploitation. Pourtant aucun des réalisateurs ne manquent d’insérer de la légèreté, dans son court-métrage, soit par une touche d’humour, de tendresse ou par une perspective d’espoir. Les enfants bien que malmenés par la vie sont plein de courage, débrouillards, joueurs. Ils se montrent parfois cruels, parfois solidaires, capables de rejet comme d’amitié et de complicité. C’est un tableau réaliste et pas du tout angélique.
A signaler :
- le court-métrage de Kusturica reconnaissable entre mille, grâce à son style unique. Il est plein de l’énergie habituelle qui caractérise ses réalisations.
- la présence de David Thewlis dans le rôle d’un homme se rappelant un épisode de son enfance, dans le court-métrage Jonathan réalisé par Ridley et Jordan Scott
Chacune de ces histoires de quelques minutes est intense mais celle qui m’a le plus touchée et m’a tiré des larmes est la toute dernière qui est mise en scène par John Woo: le beau visage et l’innocence de « Little Cat » sont bouleversants.