De ce que j’ai pu voir, le premier but de ce nouveau long-métrage Marvel était d’apporter quelque chose de différent de la recette habituelle (chose qu’ils avaient aussi essayé avec Shang-Chi). Après Shang-Chi, il y avait de quoi s’interroger et se demander si les éternels allait nous offrir un long-métrage à la hauteur des attentes. Pour ma part, l’attente ne fut pas très grande mais la bande-annonce était intéressante donc j’ai cédé. Peut-on dire que ce nouveau film Marvel se démarque des autres ? Un peu mais pas complètement non plus. Il a des qualités qui le rendent assez sympathique à voir mais il a aussi des défauts assez évidents (malgré qu’ils soient plus discrets que d’habitude).
Sersi (Gemma Chan) est un éternel qui a refait sa vie en tant que professeur d’université. Elle est très heureuse de cette vie mais le fait qu’elle soit devenue la nouvelle cheffe des Eternels l’oblige à mettre sa vie humaine de coté tout en ignorant comment elle pourrait s’y prendre pour guider ses camarades. Honnêtement, c’est un très bon personnage principal à suivre, on la voit remplie de doutes alors qu’elle ne se sent pas du tout capable d’être cheffe, ce qui est compréhensible. En dehors de son doute, elle est attachante et on voit qu’elle apprend de tout ce qui se passe pour devenir le meilleur chef possible pour les Eternels. D’ailleurs, c’est le meilleur personnage de ce long-métrage, même son pouvoir de manipuler la matière est cool.
Sprite (Lia McHugh) est la plus jeune des Eternels. A cause de son immortalité, elle est incapable de vieillir et on sent que cela lui fait du mal. En dehors de ça, elle agit souvent comme une enfant mais elle est débrouillarde et assez bien développée dans cette histoire. Son pouvoir est de créer des illusions pour perturber l’ennemi, ce qui peut s’avérer très pratique quand le combat joue plus sur la ruse que sur la force. Même les choix qu’elle fait sont compréhensibles quand on se met à sa place, ce n’est pas facile d’être éternellement une enfant.
Druig (Barry Keoghan) est un éternel capable de contrôler les gens par la pensée, il aimerait se servir de son pouvoir afin de mettre fin aux guerres et que le monde soit enfin en paix, malgré que les Eternels n’aient pas le droit d’intervenir dans les conflits des humains. En vrai, ce personnage est intéressant car plus il voit des guerres qu’il ne peut pas empêcher et plus il en a marre de rester spectateur au point de vouloir changer les choses. Il est assez têtu mais il est têtu pour des bonnes raisons, surtout quand son pouvoir lui permettrait réellement de mettre fin à toutes les guerres.
Phastos (Brian Tyree Henry) est l’ingénieur des Eternels, il est capable de créer des armes avec sa propre technologie issue de ses pouvoirs. On peut le qualifier d’ingénieur des Eternels mais c’est un bon ingénieur. En dehors de ça, il a choisi de faire une vie de famille après être parti des Eternels et vit heureux avec son mari et ses enfants. C’est un père de famille attachant qui cherche à protéger et à profiter de sa famille tant qu’il le peut, ce qui le rend même touchant. En tout cas, c’est un père déterminé dont on comprend les motivations dans cette lutte.
Thena (Angelina Jolie), anciennement Athéna déesse de la Guerre, est une guerrière exceptionnelle et déterminée à tuer les déviants. Elle semble avoir un état second et dangereux qui la pousse à vouloir affronter et tuer tous ceux qui sont sur son chemin dans cet état, même ses alliés. Depuis cet accident, elle est protégée par Gilgamesh qui prend soin d’elle chaque jour et qui semble mieux la comprendre que n’importe qui. C’est une guerrière qui peut sembler froide mais qui semble apprécier ses compagnons malgré ses problèmes.
Gilgamesh (Don Lee) est un Eternel capable de créer des super-poings pour frapper plus fort et qui s’est donné la responsabilité de s’occuper de Thena et de son problème. C’est un personnage attachant dans son envie d’aider Thena à aller mieux et à prendre soin d’elle depuis tout ce temps.
Dane (Kit Harrington) est un humain qui sort avec Sersi et vit une belle vie avec elle au point de vouloir aller plus loin dans leur relation. C’est un humain qu’on voit peu mais un humain attachant qui s’inquiète pour Sersi et qui l’aime toujours malgré les secrets qu’elle lui cachait. Et puis, il devient encore plus intéressant dans la scène post-générique.
Ajak (Salma Hayek) est la responsable des Eternels et c’est elle qui a demandé à ce que chacun d’entre eux puisse vivre sa propre vie après qu’ils aient terminé d’affronter le déviant. C’est un personnage qu’on voit peu mais, à travers les flash-backs, on comprend qu’elle a été une très bonne cheffe et qu’elle pense avant tout au bien de son équipe plutôt qu’à la mission confiée par Arishem. De plus, elle est beaucoup plus intelligente et débrouillarde qu’on pourrait le croire, ce n’est pas pour rien qu’elle était la première cheffe des Eternels.
Arishem (David Kaye) est un céleste et le créateur des Eternels. C’est lui qui a chargé les Eternels de se rendre sur Terre afin de détruire les déviants. C’est un dieu qui charge ses soldats d’accomplir le travail qu’il souhaite mais c’est aussi un dieu extrêmement puissant qu’il vaut mieux éviter de sous-estimer. Et même si on voit très facilement qui il est réellement dans cette histoire, ça reste une entité qui marche pour guider les Eternels.
Comme on peut le voir, tous les Eternels ont des pouvoirs différents qui permettent de compléter l’équipe d’une bonne manière.
Les déviants sont des créatures arrivées sur Terre afin de se nourrir des humains, surtout de leur intelligence. On pourrait les résumer à de simples créatures sans cervelle mais il semblerait qu’un des déviants ait une conscience plus développée tout en pouvant se régénérer. En soit, les déviants ne sont pas des méchants extrêmement marquants dont on se souviendra mais ce sont des petits méchants qui arrivent à nous faire patienter. Même ce nouveau type de déviant avec une conscience n’est pas exceptionnellement marquant, c’est juste un méchant de passage.
La majorité des membres des Eternels ont une évolution. Que ce soit Sersi par rapport à sa position de chef, Ikaris par rapport à Arishem, Sprite avec son envie de grandir et vieillir, Phastos avec sa famille ou Thena avec ses dangereuses envies meurtrières, on voit que la majorité des membres des Eternels ont un développement intéressant. Après, c’est regrettable que certains d’entre eux n’aient pas de réel développement (comme Gilgamesh et Makkari par exemple) mais il y a quand même pas mal de développement intéressant.
Après avoir affronter les déviants par le passé, les Eternels se sont séparés pour vivre chacun leur vie personnelle. Aujourd’hui, les déviants sont de retour sur terre pour s’en prendre aux Eternels et ils doivent se réunir à nouveau afin de tuer ce nouveau déviant capable de se régénérer. C’est une histoire assez intéressante qui se tient plutôt bien et qui donne envie d’en savoir plus sur où se trouvent les différents Eternels et si ils vont les retrouver avant le Déviant.
La mise en scène de ce long-métrage est réellement soignée. On aurait du mal à y croire mais, en voyant ce long-métrage, il faut admettre que la mise en scène est très soignée ici. Non seulement elle nous aide à bien comprendre ce qui se passe mais elle arrive aussi à nous offrir de l’action soignée par la mise en scène en plus des chorégraphies (sauf pour Ikaris qui dépend trop de son laser).
Le long-métrage démarre par un texte nous expliquant la situation entre les déviants et le rôle des Eternels dans cette bataille. Après, nous suivons la préparation des Eternels avant qu’ils ne descendent sur terre pour venir se battre contre les déviants. C’est une introduction intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus sur ces fameux éternels, surtout dans le présent.
En terme de symbolisme, il y a beaucoup d’éléments intéressants (surtout si on analyse scène par scène). Que ce soit le soleil pour Ikaris, la place de chef pour Sersi, le Céleste pour les Eternels, Gilgamesh pour Thena, le monde en fonction des Eternels, Dane pour Sersi… Bref, il y a pas mal de symbolisme intéressant à découvrir dans ce long-métrage.
Si on excepte quelques acteurs (comme Angelina Jolie qui a encore un peu de mal à s’investir totalement dans son rôle), la majorité s’en sort assez bien. En effet, on peut voir que la majorité des acteurs de ce long-métrage sont investis dans leurs rôles. Donc oui, il y a quelques petits bémols mais, dans la majorité, le jeu d’acteur est bien géré.
Ce nouveau long-métrage Marvel arrive à étendre encore plus l’univers du MCU avec les Eternels et leur mythologie. Même si ça enrichit un univers qui va bientôt finir par devenir trop riche, c’est quand même intéressant de découvrir l’univers des Eternels à travers ce long-métrage.
Les costumes sont d’une excellente qualité. Franchement, on voit bien que les costumes ont été soignés dans ce long-métrage, c’est un véritable plaisir à voir. Après, nous ne sommes pas à un concours de costume mais il est vrai que les costumes sont de très bonne qualité ici.
Malgré que certaines choses sont prévisibles, il y a pas mal d’éléments de ce long-métrage qui sont imprévisibles. En effet, vous trouverez certains éléments assez imprévisibles quand vous le verrez pour la première fois, comme par rapport à Ikaris par exemple.
Les musiques de ce long-métrage sont magnifiques. Sincèrement, la majorité des musiques sont des musiques de bonne qualité qui fonctionnent avec ce qui se passe à l’image et qui donnent envie de les réécouter en dehors du long-métrage.
C’est quelque chose qu’on commence à retrouver dans les dernier Marvel du MCU, l’icônisation. Parfois, en voyant certains plans, on se rend compte que les personnages sont représentés d’une manière intéressante, surtout vers la fin.
Concernant la fin, on peut voir que c’est une fin très surprenante qui arrive à susciter de l’intérêt pour comprendre ce qui va se passer. Franchement, on peut dire que c’est une fin intéressante après tout ce qui s’est passé.
La photographie de ce long-métrage est magnifique, surtout avec les lumières qui la rendent encore plus belle. Bref, c’est un détail mais la photographie est d’une très bonne qualité dans ce long-métrage.
Évidemment, c’est une habitude chez Marvel, les effets spéciaux sont d’une très bonne qualité. Quelle que soit la scène qu’on voit de ce long-métrage, on voit que les effets spéciaux ont été très soignés.
Les scènes d’action sont de bonne qualité ici. Que ce soit dans la narration des combats, les chorégraphies travaillées ou la mise en scène soignée, on sent que la mise en scène est travaillée ici.
Les décors de ce long-métrage sont magnifiques. Sincèrement, chaque décor de ce long-métrage nous offrent de magnifiques visuels de chaque lieu que nos personnages découvrent.
La tension est assez efficace dans ce long-métrage. En fonction de ce qu’on voit à l’image, on arrive à croire à la tension pour tous les Eternels sans trop de difficulté.
Ikaris est un personnage qui fonctionne dans l’histoire, il n’est pas trop mal écrit mais il a un gros souci dans les combats, il ne se sert QUE de ses yeux lasers. Franchement, quand on sait tous les pouvoirs qu’il a, comme la super-force et la vitesse et qu’on voit qu’il ne se sert que de ses yeux lasers, on a le sentiment de s’être fait arnaquer. Superman aussi a des yeux lasers mais il ne passe pas son temps à s’en servir en permanence dans ses combats, il ne s’en sert qu’à quelques moments seulement. Enfin, c’est regrettable qu’Ikaris se limite à être le « Superman qui ne fait qu’envoyer des lasers avec ses yeux » alors qu’il aurait probablement eu plus de chances de gagner ses combats plus rapidement en se servant de sa super force. Après, qu’on ait pas certains de ses pouvoirs comme la téléportation, ça se pardonne, mais pas le fait qu’il ne se serve que de ses yeux lasers. Un super-héros doit varier ses techniques et ne pas se reposer uniquement sur son pouvoir principal et/ou son atout caché.
Selon le long-métrage, les Eternels ne sont pas intervenus face à Thanos parce qu’ils n’ont pas le droit d’intervenir avec les conflits humains (alors qu’un d’entre eux saute le pas mais bon…). Qu’est ce que c’est que cette explication moisie ? Non parce que, l’attaque de Thanos était sur Terre pour récupérer les pierres d’infinités mais sa quête était UNIVERSELLE, tout l’univers était concerné par son plan. Au pire, les Eternels n’avaient pas le droit d’intervenir sur terre d’accord, mais ce n’était pas un conflit entre humains ! Bref, c’est encore une explication qui ne se tient sur le pourquoi ils ne sont pas intervenus quand Thanos attaquait.
Tiens ? N’y aurait-il pas une influence de DC dans ce long-métrage ? Franchement, quand on voit Ikaris qui est pratiquement une copie de Superman, Makkari qui rappelle un peu Flash, Thena qui rappelle Wonder Woman, Druig qui a un comportement assez proche de Damian Wayne (mais en moins détestable) ou même Arishem qui rappelle Darkseid dans la manière dont il s’impose, on a vraiment l’impression que Chloé Zhao s’est un peu inspiré de DC pour construire ses personnages et son film. Après, ce n’est pas un drame mais on sent qu’elle s’est un peu inspiré de DC pour son long-métrage.
Le coup d’utiliser des flash-backs est une bonne idée, quand le passé et le présent sont liés. Sauf que les premiers flash-backs du long-métrage ne donnent pas l’impression de relier le présent et le passé ou d’expliquer ce qui se passe. Ce qui aurait été mieux, c’est de mettre les deux flash-backs au début et de passer au présent pour que ça marche mieux. Le seul flash-back qui marche bien, c’est celui de Ajak qui se doute de quelque chose et qui est bien placé. C’est un détail oui mais ça aurait été plus réussi dans cet ordre là.
L’humour a beau être un peu plus absent que d’habitude, il est toujours présent. La majorité du temps, on a une ou deux petites blagues liés à Kingo et à son majordome mais il y en a peu et on les oublie rapidement. Donc l’humour est un peu plus discret et ça rend le visionnage un peu plus agréable mais il est toujours là et on sent qu’il est toujours aussi forcé. Sauf dans la dernière partie où on a l’impression que le MCU retrouve son cahier des charges habituel en terme d’humour.
Certains moments de ce long-métrage n’étaient pas forcément nécessaires, comme le moment où ils parlent de la personne qui pourrait diriger les Avengers maintenant qu’Iron Man et Captain America ne sont plus là. Sinon, il y a aussi la scène de tournage Bollywood de Kingo qui en fait un peu trop et rend la scène un peu inutile à cause de son exagération. Heureusement qu’il y a peu de scènes inutiles dans ce long-métrage.
De tous les membres des Eternels, Makkari est le seul membre qui n’a pas de développement dans ce long-métrage, en plus d’apporter quelques petites questions qu’on se pose quand on la voit. Peut-être que ça aurait été intéressant de lui apporter un développement, comme tous les autres Eternels en fait (PARTIE SPOIL pour plus de détails).
Il y a deux personnages qui sont un peu difficiles à supporter dans ce long-métrage, ce sont Kingo et son majordome. En fait Kingo essaye de tourner une espèce de documentaire sur ses compagnons et lui-même mais ces moments semblent plus faire office de blague qu’autre chose. Quant à son majordome, il n’y a pas grand-chose à dire sur lui.
En terme d’émotion, on ne va pas dire qu’on ressent beaucoup de choses. Malgré que certains personnages soient réellement attachants, on a du mal à ressentir de la tristesse au point de pleurer quand ils leur arrivent quelque chose. C’est un détail mais c’est étrange que l’émotion ne fasse pas effet alors qu’elle est assez travaillée.
Étrangement, ce long-métrage paraît un peu trop long. Sincèrement, il y a quelques petites scénettes inutiles mais un sentiment de longueur se créait au bout d’un moment. On a même l’impression que le scénario traîne et qu’il a du mal à vouloir avancer des fois. Enfin, cela dépendra sûrement des personnes.
On ne va pas se mentir, certains moments de ce long-métrage sont prévisibles. Même si il y a de l’inattendu qui fonctionne bien, certains se devinent très facilement. Par exemple, vous trouverez facilement une certaine révélation sur Arishem, ça se voyait venir de loin.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Concernant les scènes post-génériques, on a la première qui nous montre les membres restants des Eternels dans le vaisseau et qui préparent un plan pour aller chercher leurs amis jusqu’à ce qu’Eros, le frère de Thanos arrive afin de les aider. La scène aurait pu être meilleure sans ce Pip le troll qui l’accompagne et qui n’est là que pour ridiculiser la situation. En dehors de ça, la scène est classique mais elle se tient plutôt bien en promettant un sauvetage à l’avenir. Quant à la deuxième, on y voit Dane qui sort une épée qui semble lui parler et qui semble être remplie d’énergie maléfique jusqu’à ce que quelqu’un lui dise de ne pas la toucher. Cette scène là est beaucoup plus intrigante et nous donne envie de savoir qui est cette personne qui l’interrompt et qu’est ce que ça va faire à Dane si il prend cette épée. Et oui, je sais que les médias ont dit que c’était Blade qui lui parlaient, mais je préfère croire ce que je vois, même si Kevin Feige et la subtilité ne s’entendent pas très bien (n’est-ce pas Spider-man: Far From Home annoncé juste après qu’Avengers Infinity War est sorti ?). Enfin bref, comparé à la majorité des scènes post-génériques du MCU, on a des scènes un peu plus intrigantes que d’habitude.
Il y a deux morts importantes dans ce long-métrage, nous allons commencer par parler de celle d’Ajak. Lorsqu’Ajak suspectait Arishem d’avoir un autre but que celui qu’il lui a donné, elle a choisi d’en parler à Ikaris. Manque de chance, Ikaris a toujours été du coté d’Arishem et il ne fait qu’obéir à son but principal, veiller à ce que le Céleste vienne à la vie. C’est choquant de la voir se faire jeter aux Déviants pour qu’il la mange et que le nouveau Déviant absorbe son pouvoir. Après, ça nous permet aussi de comprendre pourquoi Ikaris semble toujours aussi froid et pourquoi son couple avec Sersi n’a pas marché, parce qu’il a toujours été une espèce de robot au service de son maître, même si ses sentiments remontent face à Sersi. Et sinon, on a Gilgamesh qui meurt dans la bataille contre le déviant afin de protéger Thena. Cette mort affecte surtout Thena qui semble avoir trouver le déclic pour éviter une nouvelle crise, venger la mort de celui qui l’a toujours protégé (même si on pourrait croire à un couple des fois). En tout cas, ces deux morts sont inattendus tout en fonctionnant dans la narration.
Lorsque les Eternels retrouvent leur vaisseau afin d’aller arrêter la naissance du Céleste qui pourrait détruire la planète, on retrouve Makkari qui attendait dans le vaisseau pendant toutes ces années. Qu’elle ait survécu parce qu’elle est immortelle se tient sans problème mais elle n’a jamais essayé de sortir du vaisseau ? Et pourquoi elle n’a pas refait sa vie comme la majorité des Eternels l’ont fait ? Qu’est ce qui la bloquait dans ce vaisseau à vouloir rentrer ? Et bien justement, là est le problème avec ce personnage, il n’a pas de développement. La base d’un film de groupe de super-héros est d’offrir un développement pour CHAQUE membre de l’équipe, ce qui n’est pas le cas ici vu qu’elle n’est pas développée. Franchement, c’est regrettable car elle semble être un personnage attachant qu’on a envie de suivre et de connaître, pourquoi ne pas l’avoir fait ?
Reparlons de Kingo un moment, non seulement il est surtout là pour faire le comic-relief mais il faut aussi savoir qu’il n’intervient pas dans la bataille finale. Sérieusement, tous les Eternels se battent mais lui se retire avant et ne revient qu’après la bataille pour prendre soin de Sprite qui est devenue humaine, quelle honte ! Limite, à ce niveau là, vous auriez pu ne pas mettre le personnage dans ce long-métrage. C’est même pas le pouvoir son problème, tirer de l’énergie de ses mains est une idée intéressante, c’est juste qu’il ne participe pas à la bataille finale, même pas un sauvetage de dernière minute comme Druig a fait alors qu’on le croyait mort. Franchement, il aurait mieux valu que ce personnage n’existe pas dans ce long-métrage, même si ça aurait fait un Eternel en moins.
Apparemment, le véritable objectif d’Arishem n’était pas d’éliminer les déviants mais que les Eternels veillent à ce que le nouveau Céleste puisse naître, même si ça va détruire la planète. Il est vrai qu’on voit venir qu’Arishem est en vérité un méchant, mais c’est assez inattendu de voir qu’il voulait sacrifier la terre pour donner naissance à un nouveau dieu (même si les fans du comics le savaient peut-être). D’ailleurs, on y apprend aussi que les Eternels ont des passés implantés dans leur cerveau par Arishem, sûrement pour qu’ils lui obéissent plus facilement. Après, ça nous montre aussi que les Eternels sont remplaçables, il a juste à en créer des nouveaux si jamais ils meurent ou qu’il en perd le contrôle.
Revenons sur la fin, on y retrouve Arishem qui prend les Eternels restés sur terre afin de les emmener ailleurs pour les punir et dire qu’il reviendra tester les humains pour voir si ils sont dignes de rester en vie. Franchement, quand on voit cette fin, on a envie d’en savoir plus sur la suite de l’histoire.
Au final, on peut dire que ce long-métrage a réussi à surprendre et à être un peu plus qualitatif que la majorité des long-métrages du MCU, mais on est pas encore au niveau d’un film révolutionnaire non plus. Malgré ses nombreuses qualités et le fait que la phase 4 semble commencer en apprenant un peu de ses erreurs, il y a encore quelques problèmes à corriger. On a une belle mise en scène, des personnages intéressants, des effets spéciaux de très bonne qualité, de superbes costumes et de l’action très bien travaillée sur tous les points. Malheureusement, on a quelques personnages soûlants, un manque de développement pour Makkari (alors qu’elle aurait pu être très intéressante à suivre), un humour moins présent mais qui est toujours forcé et une longueur qui se sent un peu lors du visionnage. Malgré ses défauts, c’est réellement un long-métrage sympathique à découvrir au cinéma. Pour ma part, c’était une bonne surprise à découvrir que je ne regrette pas, je suis même rassuré de voir que Chloé Zaho ait pu faire le film qu’elle souhaitait, surtout sur la mise en scène qu’elle a vraiment su soigner.