Une énième production Marvel qui semblait assez originale de prime abord avec cette cosmogonie inspirée de la mythologie mésopotamienne, une proposition qui change des films de super héros plus coutumiers. Hélas cette toile de fond exotique ne cache pas longtemps le classicisme monotone d’un scénario cousu de fils blancs. La narration éparpillée façon puzzle nous balade d’une époque à une autre puis d’un continent à un autre toutes les 30 secondes, du coup l’exposition des enjeux et des personnages s’en retrouve interminablement étirée. Ce rythme soporifique ainsi que l’absence d’attachement générée envers les personnages, qui semblent tous clonés sur des archétypes de super-héros, sont encore plus soulignés par la longueur excessive du métrage.
La « diversité » de rigueur dans le casting est poussée jusqu’à la caricature, mais ce qui ruine le plus la crédibilité des personnages c’est leur comportement immature alors qu’ils sont censés avoir 7000 ans. Les acteurs n’aident pas à l’affaire il faut dire, entre des ex stars sur le retour qui semblent complètement à côté de la plaque et des ex vedettes du petit écran tout à fait quelconques, aucun membre de l’équipe ne se distingue suffisamment pour donner du relief à l’interprétation. Le clown de la bande forcé de jouer avec les clichés sur l’Inde pour paraître cool en devient assez gênant en plus de rendre la politique diversitaire du film contre-productive, et la morale bateau anachronique qui imprègne le film rend les choses souvent agaçantes.