"Dépêches toi de vivre ou dépêche toi de mourir"

En 1999, Frank Darabont réalisait "La ligne verte", un film sur l'univers carcérale mais ce n'était pas la première fois. En effet, 4 ans auparavant, il adaptait déjà une nouvelle de Stephen King également sur la vie en prison.

"Les Evadés" commence avec le procès d'Andy Dufresne (Tim Robbins) où il est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et son amant. Il rencontrera en prison Ellis Boyd 'Red' Redding (Morgan Freeman) avec qui il va se lier d'amitié.
Comme il le fera plus tard avec "La ligne verte", Frank Darabont parvient à ne jamais ennuyer le spectateur pendant plus de deux heures de film. Pourtant, quasiment tout le récit se déroule dans la prison, les distractions se font rares mais il n'y a aucun temps mort. On se prend d'affection pour cet Andy Dufresne qui se dit innocent, ces heures en détention ne seront pas de tout repos car certains détenus peuvent être dangereux. Mais d'autres détenus peuvent aussi être de bons amis et on s'attachera au fur et à mesure à plusieurs personnages. D'ailleurs, les acteurs sont très bons et ils participent à notre prise de sympathie pour leurs personnages. Le scénario est donc écrit de manière à ce qu'il se passe toujours quelque chose et réserve même une surprise à la fin qui était préparée dès le début sans que l'on ne s'en rende compte.
Ce film traite de plusieurs sujets. D'une part, la situation des détenus en prison qui ne sont parfois même pas considérés comme des Hommes. D'autre part, l'espoir et son importance. Sans espoir, il n'y a pas de vie (comme on dit : l'espoir fait vivre). C'est assez étonnant de voir qu'un tel film, où les personnages sont constamment enfermés entre quatre murs, réussit à aborder des thèmes importants et délivre des messages de vie aussi facilement.
La narration est l'une des particularité de cette œuvre. Alors que Tim Robbins joue le personnage principal, c'est pourtant Morgan Freeman qui se charge de narrer l'histoire. On suit Andy Dufresne mais du point de vue d'Ellis Boyd 'Red' Redding, cela permet d'avoir une approche de l'histoire et du personnages principal différente des autres films.

Frank Darabont réalise donc un premier film sur l'univers carcérale d'une grande intensité, où l'émotion n'est jamais loin, sans jamais ennuyer son public et parvenant avec succès à délivrer de beau messages sur la vie.
Chuck_Carrey
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le 4 juin 2014

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