Morgan de toit
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La première place au classement imdb des Évadés me titillait depuis un moment, je me suis donc lancé dans le visionnage. Et verdict: je ne comprend pas pourquoi tout le monde semble retourné par au bout de ces 2h (presque longue). Certes le film fait son travail, l'histoire d'amitié est là, la réflexion sur la liberté aussi, la musique est très bonne, et le rythme laisse le temps aux événements de gagner en authenticité et certains plans sont des bijoux. Cependant, le film passe à coté de grosses occasion de devenir selon moi plus qu'un simple film remplis de sentiments louables et de soumissions à l'image de la ligne verte.
Je m'explique, le début et parfait, il nous prend,il nous intrigue, on ne sait pas quoi penser Andy Dufresne, tueur ou innocent trompé. Mais très vite, on perd justement cette liberté de jugement, le film nous impose la compassion pour cet homme qui est d'une bonté pure.
Certes il prépare sa fuite mais le twist final ne permet pas de rattraper les 1h50 de soumission émotionnelle. On devient presque à penser qu'il faudrait rendre leur liberté à tous les pauvres prisonniers qui vivent un enfer tous les jours. Le film passe a coté de la réalité carcérale, et reste sur des sujets bateaux comme: les gentils travaillent à la bibliothèque de la prison et les méchant profitent de toi quand tu fais tomber la savonnette sous la douche. Pourtant, l'intrigue aurait pu prendre un peu de profondeur avec l'arrivé du jeune détenue qui annonce alors l’innocence d'Andy, mais rien..., quand le jeune homme se fait assassiner, rien encore..., soumission difficilement compréhensible de la part du personnage qui apprend son innocence et de plus a un moyen de faire chanter son supérieur.
Globalement, c'est un film esthétique aussi bien sur la réalisation, que sur l'intrigue, mais qui ne laisse que trop peut de choix de jugement au spectateur qui n'a d'autre choix que de croire en la bonté absolus de l'entre humain, en l'amitié indéfectible et éternelle, mais surtout qui n'a d'autre choix que d'assister et d’être l’objet d'une apologie de la soumission.
Créée
le 5 nov. 2015
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