Dés les premières minutes du film lorsque l'on voit cette magnifique créature couleur argent baragouiner "Arghhheuwwwwbatéteuuuarghhhhwamwatéteu" avant que son créateur ne se réjouisse avec suffisance en disant "J'ai réussi .....Elle parle", on sait que l'on ne va pas vivre l'expérience cinématographique du siècle mais que l'on risque quand même de bien se marrer. Arrive ensuite une femme oiseau aveugle qui se ballade à moitié nue faisant d'elle la première créature à la fois à plumes et à poil qui enlève notre silver Frankenstein au langage déjà si développé....
La suite sera dans le même tonneau à tel point qu'il est presque impossible de résumer et encore moins comprendre ce petit film azimuté signé Jess Franco et datant de 1972. Dans ce joyeux bordel érotico fantastique on croisera Howard Vernon qui incarne un sorcier Cagliostro en roue libre, qui roule des yeux à se les faire sortir des orbites et rit très fort pour montrer à quel point il est diabolique. Si j'ai bien compris il est ici question de créer une superbe gonzesse à partir de morceaux choisis afin que Frankenstein la féconde et nique la nature en faisant triompher la science maléfique en enfantant des être divins (??). Globalement assez mou du genou et parfois limite expérimental; le film de Franco est certes parfois involontairement assez drôle mais globalement il est surtout assez chiant à regarder. Heureusement que le film nous offre des grands moments de Z comme avec ce mort vivant qui a piqué les oreilles de Spock ou le brave docteur Frankenstein que l'on ranime à l'occasion pour mesurer le jeu d'acteur catastrophiquement déclinant de Dennis Price entre deux zooms approximatifs et trois plans complètements flous. Le film ose même étaler ses carences avec un magnifique gros plan sur une stèle sur laquelle est écrit Frankeisten .
Foutraque et bordélique, expérimental et complètement Z , bienvenu chez Franco