Super Serrault
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Monsieur Claude Chabrol (qui vient de partir de la scène et de la vie), disséquait en 1982 les vices et les travers de la société bourgeoise actuelle. Les mensonges entre tous, l'opprimé du village, la paranoïa, la peur, tout celà, Chabrol avait l'habitude d'en parler sans pour autant faire parler ses acteurs. "Les fantômes du chapelier" montre l'incertitude d'un tueur en série (formidable Aznavour) et la honte du village incarné par le magistral Michel Serrault ("La cage aux folles", "Garde à vue"...) qui nous montre UN jeu de son talent d'acteur. Monsieur Chabrol en revenait à son thème de prédilection, la société. Du haut d'"A double tour" et de "Landru", Claude savait de quoi il parlait. Sa réalisation, toute en finesse, alternant scènes palpitantes et scènes du qutotidien, marquait déjà l'immense talent du réalisateur. "Les fantômes du chapelier" était proposé ce soir sur Arte en hommage à l'un des plus grand cinéaste d'aujourd'hui, créateur avec Godard ("A bout de souffle"), Truffaut ("Les 400 coups") et Lelouch ("Un homme et une femme") de la Nouvelle Vague. LUI, Monsieur Claude, il a fait "Le beau Serge" avec Brialy, "Les cousins" toujours avec Brialy, "Le boucher" avec Stéphane Audran (son épouse à la vie comme à l'écran), "Que la bête meure" avec Jean Yanne, "Violette Nozière" avec Isabelle Huppert qu'il a révélée, ... tant de beaux films qui font partie de la culture cinématographique française aujourd'hui. "Les fantômes du chapelier", à regarder uniquement pour Chabrol, mais aussi pour Serrault. Des seconds couteaux intéressants (Cluzet et Chaumette en tête) pour une musique d'un des fils de Claude (Thomas) qui ne manque pas de mordant ! Spectateurs, ne rêvez pas, Serrault vient à vous ! PS : "Les fantômes du chapelier" est basé sur une oeuvre de Georges Simenon (créateur de Maigret !). Ce qui permet aussi d'avoir une pensée pour Bruno Cremer ("Noces blanches", "La 317ème section"...). Que d'histoire ! ...ces fantômes !!!
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le 10 nov. 2018
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