Premier métrage d'Alice Guy que je découvre, et ça part franchement bien. Ce qui m'a vraiment marqué c'est l'utilisation des intertitres.
J'ai très peu de références en cinéma muet (mon compte est assez transparent sur le sujet) mais j'ai trouvé que c'était assez différent d'un Chaplin par exemple. Souvent, on pourrait comprendre la scène sans l'intertitre. Pourtant, celui-ci explique brièvement ce qu'on va voir et génère donc des attentes chez le spectateur. Je n'ai jamais eu ce sentiment devant les films de Chaplin, et j'ai trouvé que c'était une approche très intéressante, car la cinéaste réussit à nous surprendre dans le traitement d'une scène que l'intertitre laissait paraitre comme complètement banale.
Une très belle découverte, c'est un peu naïf mais plein d'espoir et ça fait du bien. Voir que quelqu'un savait mettre très bien cela en scène en 1912, ça fait quelque chose quand même.