Les Feux de la vie est un grand classique du cinéma suédois, souvent classé parmi les tout meilleurs venus de Suède. On pourrait cataloguer ce long-métrage de drame historique avec cette chronique des pérégrinations d'un garçon de 14 ans dans le nord de la Suède dans les années 1910 qui passe d'un boulot à l'autre. Ce film est un drame individuel mais aussi à fonction sociale car il s'agit également d'une description précise de la condition ouvrière de l'époque, ce gamin passant des métiers de bûcheron à briquetier, de forain à projectionniste tout en se laissant séduire par les théories socialistes, en aidant ses parents à distance mais aussi découvrant la sexualité et l'amitié. Très complet, riche en thèmes et avec une réalisation parfois un peu maniérée (notamment dans le montage) mais stylisée, car Troell est un véritable esthète de l'image sa mise en scène fait penser à Tarkovski tant par l'ambiance que par certains choix de plans et d'angles; le découpage des scènes met du rythme dans ce récit parfois contemplatif. Par contre faut avouer que la seconde moitié est moins captivante.