Ce film commence là où s'arrête L'Emploi, dans une salle de bal. Sauf que c'est cette fois un dancing, où se rend un couple (les acteurs ne sont absolument pas les mêmes hein) qui visiblement ne va pas très fort. On apprend vite qu'il vient d'accepter de prendre un boulot sur un chantier (avec de futures et hypothétiques perspectives d'évolution) loin de chez eux, et qu'il va devoir pour cela quitter la ville et le domicile pour s'installer seul dans une pension. Cette situation va évidemment engendrer une crise, mais le couple finira par se ressouder durablement grâce à une correspondance épistolaire, se disant ce qu'ils ne peuvent pas se dire en façe. C'est encore un film de jeunesse d'Olmi, il est donc stylistiquement très proche de L'Emploi, mais son ampleur géographique et temporelle est plus ample, s'accordant des digressions, des respirations, des fausses pistes, toujours avec cette même faculté d'absorber et de rendre la vie entière en un seul plan. Très beau film, une fois encore.