Revu récemment, je renote de 7 à 9.
Deux choses ont changé depuis mon premier visionnage qui date de bientôt 10 ans :
- une évolution dans ma façon de regarder les films, de porter attention à la photographie et la réalisation;
- des mini-moi à la maison.
Ce film a en effet une réalisation frisant la perfection tant dans la photographie que dans les scènes filmées. Cuaron est le roi indétrônable du plan séquence et en fait preuve avec Children of Men. Ces passages sont intégrés de façon subtile au cours de l'histoire et savent immerger le spectateur dans l'histoire, retranscrivant des passages d'intense suspense tout comme des revirement de situation déroutants.
Au final l'histoire de Children of Men est déroulée grâce à ses personnages et la réalisation sait le mettre en valeur non en tant que narratrice mais bien observatrice. Et l'identification d'un parent au monde présenté dans ce film saura vous nouer les tripes plus sûrement qu'un thriller lambda.
On remarque aussi que ce qui a lieu dans une atmosphère éclairée au départ avance petit à petit vers un éclairage extrêmement sombre à mesure que l'on chemine avec les personnages dans le desespoir. La lumière semble ici dénoter l'état d'esprit de Théo jusqu'à la naissance du bébé qui apporte une lueur d'espoir.
A y réfléchir on peut aussi penser que Théo est mort dans l'attentat du début du film et qu'il revoit alors les personnes qui ont marqué sa vie peu à peu (son père, sa femme) avant de les perdre puis revenir sur ce qu'il a manqué (son fils) et s'imagine le sauver avant de pouvoir partir en paix. D'ailleurs le nom du bâteau à la fin, le Tomorrow, peut faire penser à la suite des évènements pour l'humanité, tout comme au lendemain de l'attentat comme expliquant que Théo a subit l'attentat et a souffert la journée avant de mourir.
Bon c'est une théorie mais je l'aime bien. :)
Je recommande vivement pour les amateurs de SF/Post-Apo mais aussi pour ceux qui aiment à voir des récits à hauteur d'homme.