2027, dans un monde plus si lointain. Le cadre dystopique est simple mais réaliste : une société guidée par la terreur d'un état policier ultra-développé, n'hésitant pas à faire exploser des bombes sur ses citoyens, toujours occupé à gérer une immigration croissante et proportionnellement réprimée, la mise en cage de ces humains à côté de chiens "libres", et une propagande présente partout, tout le temps, en poussant à une collaboration massive contre ces personnes fuyant une Terre qui s'écroule. Alors la résistance opère pour une égalité des Hommes dans un monde perdu. Un monde où l'espoir n'est plus quand la procréation est impossible, où beaucoup vivent dans leurs souvenirs d'un passé fantasmé .
C'est dans ce climat que l'on suit Théo, ancien activiste reconnu mais sans aucun désir, sans aucun but, seulement guidé par l'alcool, remplissant parfaitement le rôle qui lui a été attribué par la société. C'est lui qui va avoir pour mission de sauver le peu d'espoir restant dans l'esprit des gens (quand ils ne font pas partis d'une secte religieuse se flagellant pour le pardon de Dieu), une fille dans l'attente de naître après 18 ans d'infertilité mondiale. Fille d'immigrée à la portée universelle.
Les sacrifices sont nombreux, tout au long du film, s'attacher à un personnage voudra dire qu'il mourra, sauf notre héros esquivant les balles pieds nus ou en tongs.
Avec un passage dans un camp de migrants devenu Guernica, on se demande si cette humanité à besoin d'espoir, quand elle accepte l'enfant mais pas la mère, quand elle accepte la vie en créant la mort. Cet enfant qui fait s'arrêter pendant quelques secondes seulement des combats, la paix de l'humanité était impossible avant l'infertilité et elle la sera jusqu'à sa fin.
Peut-être un peu trop prévisible, avec des personnages trop peu détaillés, ce film est néanmoins un message d'ouverture et de fraternité plus que jamais nécessaire.