En 1648, le royaume de France est en crise. La reine Anne, vieillissante, ne parvient plus à contrôler les ambitions de pouvoir du comte de Lavalle. Cet influent conseiller, qui commande aux gardes, projette d'épouser la dauphine Henriette, et faire supprimer le jeune roi Louis, à l'abri dans un monastère, pour devenir régent. Impuissante, la Reine songe alors à faire appel à ses fidèles mousquetaires. Mais, vingt ans après, Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan sont morts, ou trop vieux pour se battre. C'est à leurs fils - une fille, en l'occurrence, pour l'un d'eux - qu'échoit l'honneur de défendre la couronne de France...
Sorti en 1952, Les Fils des mousquetaires est un superbe nanar de cape et d'épée, totalement assumé, avec tout ce que ça comporte de duels virevoltants avec utilisation du mobilier, d'éclats de rire ponctuant chaque phrase, de géographie approximative de l'Hexagone et de mecs qui font semblant d'être transpercés alors qu'on voit bien que l'épée est passée sous leur aisselle... Mené à grande vitesse et sans temps mort, il s'avère presque jouissif malgré un scénario très sommaire, et des personnages qui sont quasiment des copier-coller de ceux créés par Alexandre Dumas : d'Artagnan = fou-fou, Porthos = bourrin, Aramis = séducteur, Athos = fier, etc. Les acteurs, qu'on voit distinctement rigoler lorsqu'ils sortent du champ de la caméra, ont dû bien s'amuser ! À leur tête, Cornel Wilde fanfaronne et tourbillonne, tandis que la splendide Maureen O'Hara illumine la pellicule de sa flamboyante élégance. Mi-hommage, mi-pastiche du célébrissime roman, le film de Lewis Allen fait contre toute attente une très honorable suite !