L'idée de départ est excellente: s'attaquer aux horreurs de la guerre par le biais des dommages psychologiques était original. Le patient ne prononce que cinq prénoms qui sont prétexte à cinq aventures traumatisantes.
Au début, on nous montre des scènes crues qui sont la meilleure dénonciation de la guerre. Par exemple, le médecin efficace qui choisit les patients qu'il sauvera en fonction du temps que lui prendra l'opération et qui se préserve sans doute aussi derrière le cynisme de ses propos. Ou encore la scène ou le héros tue un allemand dans la tranchée au couteau, le visage de chacun caché par son masque à gaz.
Malheureusement, tout cela est tourné comme un téléfilm.
Mais surtout le pathos et le pacifisme bêlant viennent casser la dénonciation brute de la guerre. On accumule les poncifs et les démonstrations politiquement correctes. On s'enfonce dans des niaiseries qui décrédibilisent le propos, comme ce trio amoureux entre le héros, une française et un déserteur allemand, ou ce type qu'on fusille alors qu'il aimait tant le France.
Ne parlons pas des invraisemblances.
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