S'il y a des silences qui en disent long, surtout dans les bon vieux westerns, il y a des plans caméras qui en disent tout autant.
Dans ce 'Frères sisters' tout commence dans le noir où débute une fusillade, on entraperçoit les éclairs des revolvers et la fumée qui s'en dégage. Le tout filmé de loin.
C'est à ce moment là que le ton est donné, qu on sait que le film n'est pas fait par un américain et qu on va vivre un western différent.
Et nom d'un tord boyaux, Jacques Audiard nous offre ici une belle chevauchée avec un casting et une musique eux aussi aussi 3 éperons.
Comme je le disais, même s'il reprend tous les 'codes' du genre:
Suivre une piste à travers les plaines ( ici l'Oregon), combats aux revolvers, cow-boys sale comme.....des cow-boys, les saloons où la musique du piano est aussi forte que les whiskys qu'on y sert, ce western est différent.
Audiard y apporte une touche européenne ( pour ne pas dire une french touch, on nous traiterait encore de chauvins) par ses plans, par sa façon de raconter l'histoire de ses frères assassins, qui sont plus à la recherche d'eux même que du chercheur d'or en fuite.
Clairement un film que l'on peut mettre dans la liste des meilleurs westerns et même si j'avoue que par moment ça m a un peu rappelé 'Open Range', il ne se rapproche d'aucun film du genre et tant mieux car pour moi il tire sa force par sa spécificité et son originalité.
En conclusion si vous ne l'avez pas encore vu, prenez votre ceinturon, votre chapeau poussiéreux et en selle.