Une fois de plus, la déception prédomine à la vision de ce que la presse qualifie de "haut du panier de la comédie française", baromètre il est vrai peut-être un brin dénaturé par des "Hollywoo" ou des "Tuches" à la pelle de bien triste mémoire. A croire que les attentes sont tellement basses que l'on en vient à porter aux nues ce que l'on aurait décrit autrefois comme un film moyen.
Attention, je ne dis pas que "Les gamins" est une bouse ou même un mauvais film, loin de là. Le temps de sa petite heure et demie, le film de Anthony Marciano fait le boulot, offre quelques vannes sympathiques et fait sourire deux ou trois fois, d'autant que le duo Chabat / Boubil fonctionne bien, les deux compères s'amusant comme... des gamins.
Le problème vient directement d'un scénario purement accessoire, d'une ambition frôlant le zéro absolu, nous balançant inlassablement les mêmes lieux communs, les mêmes situations éculées, le même message bien pensant. On retrouve pour la Xème fois le mec de cinquante berge pétant un plomb et rêvant de revivre sa jeunesse, le grand gamin de trente ans incapable de grandir, la nana chieuse, la méchante maison de disque qui va te sucer tout ton talent (très relatif dans le film, d'ailleurs) et exactement la même résolution que dans 89 % de la production actuelle.
Grosse déception pour ce qui s'annonçait comme un bol d'air frais mais qui ne va finalement jamais plus loin qu'une bonne vanne entre potes, le genre dont on rit grassement sur le moment mais dont on a du mal à se souvenir le lendemain, une fois le contexte dépassé.