starlord holiday's special

les deux guardiens les plus gamins (Drax l'obélix de l'espace et Mantis la pitite chipie au grand coeur et piti cerveau) entreprennent de soigner la dépression saisonnière de starlord en lui raportant un cadeau de noel de sa planète natale.

celle-ci cependant a bien changé par rapport aux souvenirs qu'il a gardé des années 80 et nos deux zéros vont devoir composer avec les données fragmentaires qu'il leur a laissé.

l'intro rock annonce la couleur : le groupe old 97 mixe dans une christmas song approximative des semi vérités et des demi mensonges sur ce qu’est noel pour les terriens.

Starlord, seul terrien et seul interessé, réagit énergiquement en tentant de rectifier ces menteries mais a vite l'air et l'efficacité d'un prédicateur de rue dans le quartier des lanternes rouges. De fait il conservera dans cette aventure un rôle principalement passif.

Il n’est pas vain de préciser que dans le privé Chris Pratt est fortement croyant (donnant à l’occasion des affirmations courageuses de son «Chris’tianisme ») et que ce n’est pas qu’une pose artificielle quand il joue le gars choqué par ce que les ignorants (au mieux) et les profiteurs (au pire) ont fait de la belle nuit familiale de noel...

Mais la véritable héroine ici c’est Pom Klementieff. Celle qui est déjà une doubleuse de talent dans le privé donne ici à Mantis bien plus que sa voix d’ange.

Sa suavité parfaitement mesurée est une caresse aux oreilles masculines... et une provocation aux oreilles des mégères qui se rendent compte que, comparées à Pom, elles résonnent comme les soeurs insuportable de Cendrillon doublées par des pies querelleuses.

On n’avait pas entendu pareille douceur depuis celle de Fantaghiro dans « la caverne de la rose d’or », dont l’actrice avait assurée elle-même sa v.o. et sa version française, tout comme Pom ici.

Son talent d’actrice confère une touche de réalisme à cette histoire improbable : on a aucun mal à imaginer comme Mantis arrive à contraidre les gens à lui obeir en utilisant sa voix.

Autant il y a 20 ans Peter Jackson avait renoncé à mettre dans son film (déjà long, il est vrai.) la voix hypnotique de Sarouman, autant ici on est comblé avec cette Sarougirl convainquante.

Dommage qu’une artiste de ce niveau ne soit pas pleinement connue et reconnue dans son pays et doive, pour briller, venir parmis les étoiles de Marvel dans le vaisseau de Starlord.

Espérons qu’à cet égard la scène avec notre Pom d’amour parmis les étoiles d’hollywood boulevard soit prophétique...

L’autre français du casting, Vincent Sinclair, fait montre du même talent en doublant Groot dans plusieurs versions liguistiques (comme dans les autres films de la franchise) mais son texte plus réduit limite forcément son expression.

Concerant Groot et d’autres spécimens de ce zoo bigarré, il est amusant de voir d’ailleurs ce que certaines idées pondues par des scénaristes et des dessinateurs de bd des années 70 ou 80, peuvent devenir une fois transposées en scène de cinéma dans les années 2020.

La chienne cosmonaute russe par exemple se justifiait naturellement à une époque précise mais aujourd’hui, quand la Russie est diversement connotée, cela peut ressembler à une déclaration anti ukrainienne, plus ou moins bien prise, selon le camp du spectateur.

Notons quand même qu’elle est également doublée par une véritable actrice russe (visiblement aussi dans la version gauloise) alors que quand Johansson avait réalisé Blackwidow, elle n’avait pas été foutue de trouver un seul acteur russe, pour jouer la famille russe d'espions russes.

Y du progrès chez marvel

Faites attention. ;-)

C’est leur film de noel

Sans prétention.

La stars donnent de la voix

Comme au gospel.

Beau cadeau que je vois

Joyeux noel. ;-)