Pas grand-chose à dire. Les dialogues n’ont d’impact que sur les protagonistes qu’ils assomment – davantage encore, et c’est peu dire – d’une bêtise de tous les instants, bêtise voulue consciente mais qui échappe en réalité à la sphère purement scénique pour tout imprégner. Vulgarité outrancière. Les hommes et les femmes dépêchés pour incarner les personnages sont indignes de la reconnaissance inhérente au mot « acteur » tant ils sont non pas mauvais mais exécrables : chacun semble se moquer royalement du spectateur et se disputer un concours de singeries incompréhensibles. Horrible, la réalisation enchaîne les faux raccords, les reflets de caméra au rythme d’un montage illisible et inerte. La musique agresse l’oreille. Les Gorilles passe son temps à filmer depuis le ciel routes et autoroutes tel un démiurge contemplant son œuvre ; il n’a, en fin de compte, que la saveur du bitume qui les compose. À mettre en cage au fond du zoo.