« Les goûts et les couleurs », un des premiers films français produit par Netflix est-il à la hauteur de nos attentes ? Pas vraiment non.
Réalisé par Myriam Aziza « Le goûts et les couleurs » nous raconte le parcours de Simone, jeune femme tiraillée entre l’amour qu’elle porte à sa colocataire et compagne et son attirance pour un beau jeune homme cuisinier dans un restaurant où elle a ses habitudes. Mais au-delà de ce choix, Simone devra trouver le courage de dire à sa famille très conservatrice qu’elle est homosexuelle.
Dans les rôles principaux, on trouve un beau casting français : Sarah Stern (vue dans « Les Tuches »), débordée par certaines scènes et habitée d’un ton tellement faux qu’on a parfois du mal à la croire, Jean-Christophe Folly (« Jeune femme ») et Julia Piaton ( « Qu’est ce qu’on a encore fait au bon dieu ») mais aussi Catherine Jacob et Richard Berry. Située à Paris, l’intrigue permet d’aborder plusieurs sujets comme l’homosexualité féminine, la tolérance, les problèmes familiaux, le racisme ou encore la recherche d’identité.
Le problème principal du film de Myriam Aziza, c’est qu’il a des petits airs de remake de « Qu’est ce qu’on a encore fait au bon dieu ? » où stéréotypes, blagues lourdes et situations vues et revues se succèdent à tout va. De plus, l’esthétisme malheureusement peu soigné, les plans sont très basiques, et on déplore un manque de recherche au niveau de la mise en scène.
A cela, on ajoute un scénario est un peu « facile » et une fin plus que décevante tant elle est trop peu recherchée. Bref, « Les goûts et les couleurs » nous laisse sur notre faim et avec le sentiment que le scénario de Myriam Aziza et Denyse Rodriguez Tomé reste inachevé. Dommage !
Ceci étant dit, certains passages du long métrage pourront vous décrocher quelques petits moments de rire. Mais niveau qualitatif, on est encore loin de celui de certaines productions américaines estampillées Netflix, comme par exemple le film « Annihilation » sorti en début d’année 2018 et agréable surprise que l’on vous avait conseillé!
En une phrase, concernant « Les goûts et les couleurs », nous ne pouvons que dire : peut bien bien mieux faire !