Deux ans après son très bon premier long-métrage Les démons de Jésus, l'ancien Trustman Bernie Bonvoisin délivre une seconde portée presque aussi décalée.
Mais c'est surtout les clins d’œil du réalisateur qui sont prégnantes. On retrouve des similitudes "caméoesques" avec Reservoir Dogs (la discussion portée sur le sexe autour de la table du resto), Le Parrain (la tête de cheval vs. la tête de chien), Scarface (la tronçonneuse) ou encore des dialogues argotiques assez proches de ceux de Michel Audiard.
Le film est servi par des acteurs efficaces en truands mythomanes. N'en demeure pas moins que la trame se perd dans des scènes parfois trop longues. A vrai dire, ça manque de rythme ou plutôt quand il y en a, il retombe assez vite pour proposer des séquences qui étouffent le sujet.
Cela dit, Les grandes bouches regorge de répliques "cultes" qui pourraient être répertoriées tant elles sont nombreuses. Pas suffisant cependant pour en faire un film charnière dans le genre.