I never drink wine

Mouais, je suis assez partagé sur ce film "non-officiel", mais quand même avec Jet Li, mais pas produit ou réalisé par Tsui Hark de la saga Il était une fois en Chine. Honnêtement je vois bien l'idée, reprendre le personnage, avec l'acteur qui l'incarnait (à l'époque) au cinéma, pour en faire un peu autre chose, avec des combats plus sanglants, et un Wong Fei Hung qui peut sembler plus ridicule, moins parfait, moins pur qu'à l’accoutumé.

En fait, j'ai un peu l'impression de voir une sorte de Drunken Master mélangé à du il était une fois en Chine, mais sans jamais que le film n'atteigne l'un ou l'autre.

Et pourtant au début j'ai trouvé ça vraiment sympa, des filles qui se font enlever, il y a du sang... le premier combat est assez violent, quelques blagues fonctionnent bien, mais très vite tout cela s'enlise dans une histoire à dormir debout, ça ne raconte pas grand chose, des trucs sortent de nulle part comme le coup du poison, qui sert juste, vite fait, à affaiblir Jet Li... mais ça relève plus du prétexte pour faire durer le film 30 min de plus, alors que franchement on s'en serait passé.

Et même le combat final est vraiment peu inventif, autant revoir Drunken Master II. Finalement tout ça est un peu long pour rien, ça piétine pas mal, alors qu'on sait immédiatement et les personnages aussi qui sont les méchants... mais qu'il leur casse la gueule et qu'on en parle plus, de manière inventive si possible.

Par contre le coup du centipede je trouvais déjà ça nul, mais Jet Li en poulet faisant du kung fu, même dans un film qui lorgne par moments vers la comédie, ça ne passe absolument pas. En fait, c'est limite gênant comme film.

Les premiers (parce que bon les derniers c'était un peu la débandade totale aussi) Il était une fois en Chine arrivaient à parler de la Chine, de ses relations avec l'extérieur, à avoir un discours non manichéen... Là, rien... enfin si, une phrase, vite fait, disant que si des étrangers arrivent en promettant la démocratie et la liberté, en général ils ont quelque chose d'autre derrière la tête et qu'il ne faut pas les croire. L'Irak s'en souvient.

Même si finalement ce n'est pas si désagréable que ça, que l'idée de départ n'est pas si mauvaise, il fallait quand même arriver à un autre résultat pour ne pas tomber dans l'oubli collectif (sauf la scène traumatisante du poulet).