We crown the night
En littérature, on dit d’un début qu’il est in medias res lorsqu’il commence sur une action abrupte, sans introduction ou mise en contexte : on donne au lecteur le sentiment que le récit a commencé...
le 7 mai 2021
47 j'aime
1
Un deux, Freddy te coupera en deux,
trois quatre, remonte chez toi quatre à quatre,
cinq six, n'oublie pas ton crucifix,
sept huit, surtout ne dors pas la nuit,
neuf dix, il est caché sous ton lit...
C'est à partir d'un fait divers sordide où Wes Craven apprend qu'une personne est morte dans son sommeil après avoir été victime durant plusieurs nuits de violents cauchemars que lui vient l'idée de Les Griffes de la Nuit. Il s'inspire de cette histoire pour nous raconter celle d'un groupe de lycéens qui fait étrangement le même cauchemar où s'y trouve un effrayant personnage...
La principale réussite du film s'appelle Freddy Krueger. D'abord mystérieux et surtout imaginaire, mais toujours effrayant avec son chapeau, son pull rayé, ses griffes aiguisées, ses affreuses et terrifiantes cicatrices sur le visage et ses punchlines. Personnage aussi fascinant qu'angoissant et qui sème la terreur dans le sommeil des adolescents. Ces derniers sont aussi intéressants et notamment le principal personnage féminin plutôt intelligente et qui va devoir faire face à Freddy souvent seule. Si l'intrigue ne brille pas par son originalité, elle sait se faire sobre et efficace, tout en mettant en avant les personnages et cette bête hideuse.
Wes Craven instaure une tension de plus en plus forte tandis que l'angoisse apparaît efficacement lorsqu'il le faut. C'est bien rythmé et il gère bien ses personnages, sachant les rendre tout le long intéressants, notamment par la façon dont il vont faire face à Freddy. D'ailleurs, c'est aussi par ses apparitions que ce dernier fait son effet, Craven sachant bien les doser. La réussite vient aussi dans la façon dont il dépeint la vie dans cette petite ville de banlieue américaine, lisse d'apparence mais dont les cauchemars sont parfois proches de la réalité.
Wes Craven montre un certain talent derrière la caméra, rendant plusieurs scènes marquantes et notamment celle du cauchemar où il fait preuve d'un véritable savoir-faire dans l'utilisation des effets spéciaux et de divers trucages, exploitant bien le cadre qu'il à sa disposition. Devant la caméra les interprètes sont plutôt convaincants, à commencer par Heather Langenkamp puis Robert Englund dans le rôle de Freddy ainsi qu'un tout jeune Johnny Depp.
Si aujourd'hui Les Griffes de la nuit est considéré comme un classique du genre slasher/horreur, ce n'est pas pour rien et il s'avère à la hauteur de sa réputation. Il n'a pas pris une ride, tant au niveau de l'angoisse que de la tension, tandis que Craven bénéficie d'un personnage de Freddy aussi terrifiant que fascinant.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Mon Cinéma d'Horreur
Créée
le 28 déc. 2016
Critique lue 2.2K fois
44 j'aime
11 commentaires
D'autres avis sur Les Griffes de la nuit
En littérature, on dit d’un début qu’il est in medias res lorsqu’il commence sur une action abrupte, sans introduction ou mise en contexte : on donne au lecteur le sentiment que le récit a commencé...
le 7 mai 2021
47 j'aime
1
Les années 80 sont les années du Slasher. En 1978 John Carpenter reprend la formule de "Black Christmas", l'enrichie de son immense talent et la fait exploser à la face du monde. Le mutique et...
le 30 mars 2013
47 j'aime
6
Un deux, Freddy te coupera en deux, trois quatre, remonte chez toi quatre à quatre, cinq six, n'oublie pas ton crucifix, sept huit, surtout ne dors pas la nuit, neuf dix, il est caché...
le 28 déc. 2016
44 j'aime
11
Du même critique
D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...
le 10 oct. 2014
172 j'aime
35
Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...
le 25 oct. 2014
164 j'aime
47
En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...
le 19 févr. 2015
152 j'aime
34