Pour être franc, j'y suis allé un peu à reculons. L'affiche ressemble beaucoup à celle de Entre les murs et j'avais peur d'assister à une redite du film de Laurent Cantet. Très vite, on se rend compte que cela n'est pas du tout le cas. Ce troisième film de Marie-Castille Mention-Schaar (Ma première fois, Bowling, pas vus) n'est pas ce qu'on pourrait appeler un modèle de mise en scène ou de scénario. C'est parfois un peu chaotique avec des baisses de rythme et quelques clichés. Mais le thème transcende le film, surtout lorsque l'on sait que tout cela est vrai. Ahmed Dramé, acteur principal et co-scénariste, faisait parti de cette classe de seconde d'un lycée de Créteil. Plus le film avance et plus l'émotion gonfle et nous submerge. L'intervention d'un ancien déporté n'y est pas pour rien. Ariane Ascaride est vraiment très bien dans le rôle de la prof. Ainsi que tous les jeunes acteurs qui font preuve d'un naturel désarmant. On s'attache très facilement à tous les personnages. Malgré ses défauts, Les héritiers est donc un très beau film, plein de vitalité et d'espoir. Une belle surprise pleine d'émotion pour cette fin d'année.