Aprés l'échec de Pan, Joe Wright revient, avec le premier film vraiment marquant de cette année 2018. Parceque finalement, que sait-on vraiment de Churchill chez nous ?
Parcequ'à moins d'être historien ou prof d'histoire, on nous en parle assez peu. Le film décide donc d'entrer plus en détail sur une des seules périodes de sa vie qu'on nous évoque : Mai 1940. Mais par ce biais, on comprend mieux la personnalité du bonhomme.
Le film débute donc alors que la guerre fait rage et que la France est en train de tomber. La Grande Bretagne a de plus en plus peur et Neville Chamberlain, premier ministre, ne semble plus être à la hauteur de la situation. Il présente sa démission et propose au Vicomte d'Halifax de prendre sa place. Celui-ci ne se sent pas prêt et il ne reste qu'une seule solution que personne ne voulait vraiment voir arriver : nommer Winston Churchill, responsable par le passé de nombreuses défaites. Et tout démarre donc par l'arrivée de la dactylo de Churchill, qui représente ici le peuple. C'est par son biais que Churchill comprendra l'importance de ce dernier dans la guerre qui est en cours. L'importance de son point, ce celui des "gens qui ne sont rien" comme dirait l'autre. Et avant qu'il ne le comprenne, on le verra se débattre pour sauver son pays, face à des puissants qui pensent avant tout à se protéger par le biais des "négociations de paix".
L'occasion d'une vision glaciale e la politique dans une situation dramatique. Si on pourra reprocher au film d'un peu trop héroïsé Churchill (qui n'était pas un saint, même s'il fut ici l'homme de la situation), le reste bénéficie d'une excellente mise en scéne (avec le sens de la reconstitution reconnu de son réalisateur) et d'un casting à l'avenant avec un grand Gary Oldman ! J'ai aussi apprécié la place laissé à l'humour, qui permet de plus facilement entrer dans une histoire qui aurait pu ennuyer sans cela. Heureusement, on tient ici un excellent film !