Du fin fond de l’abîme, le volonté d'un homme fit jaillir l'étincelle...

Mai 1940. L'aigle teuton, drapé dans l'étendard carmin arborant la svastika de jais, va déferler sur l'Europe telle une inexorable vague de fureur et d'acier. La France et le Royaume-Uni, frileux devant la possibilité d'un conflit majeur tel que celui qui embrasa le monde occidental vingt années auparavant, vont temporiser sans cesse, imaginant que le despote nazi tiendrait les promesses signées à Munich en 1938 de respecter les frontières de pays libres. Las ! La chute de la Pologne, de la Belgique et bientôt de la France vont montrer que la politique menée par Daladier et Chamberlain n'est pas forcément la meilleure voie. Ce dernier va donc déchoir de son poste de premier ministre pour être remplacé par Churchill, homme politique au tempérament sanguin largement composé d'alcool. Mais les décisions ne sont pas si simples à prendre et les lords qui siègent au parlement anglais ne sont tous d'accord sur la ligne politique à suivre. Winston Churchill va devoir batailler ferme pour faire valoir son point de vue.


Le film propose une vision intimiste de l'homme au cigare, tant durant ses réunions de crise avec son état-major qu'au sein de sa famille. Ses doutes, les difficultés qu'il traverse sont montrées à l'écran. Son irréfragable soif de breuvage alcoolisé, son tempérament bougon, tout concourt à définir un homme peu attachant. Mais la force de ses discours, son énergie inébranlable face à l'adversité vont forcer le respect de ses contemporains dans un des pires moments que traverse l'histoire de l'île britannique.


Le choix du réalisateur est d'illustrer une période de la vie de cet homme extrêmement courte, quelques semaines seulement. Si le tout est bien filmé et les acteurs excellents, on pourra regretter le traitement d'une période si concise, montrant même très peu d'images extérieures, à l'instar de l'évacuation de la poche de Dunkerque, épisode pourtant héroïque. La narration préfère s'attarder sur les bureaux, cabinets et autres antichambres du pouvoir. C'est plaisant sans être inoubliable. Pour les férus d'histoire contemporaine, il y a de quoi se rafraîchir un peu les connaissances et affiner le savoir que l'on peut avoir sur cet homme devenu héros de la nation anglaise.

Apostille
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le 6 janv. 2018

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