Like a boy whisling in the dark
A la toute fraîche vision de ce film, j'ai envie de répondre aux critiques et notations plutôt négatives de ce film, ou plus modestement de proposer ma critique de ce film que j'ai aimé. Lost Horizon est un compte de fées, une invitation au bonheur refusé.
A l'image du réalisateur, le personnage principal du film (Robert Conway) est un humaniste. Celui-ci se retrouve amené avec 4 de ses compatriotes au mystérieux monastère de Shangri-La, perdu au fin fond du Tibet. Shagri-La est une société utopique, féérique, basée sur des valeurs humanistes où tout le monde est heureux. L'un accepte rapidement ce bonheur qui lui est offert (Conway), les autres cupides (Barnard), aigris (Gloria), en quête de gloire (Lovett) et emplis de doutes (Georges) (peut être s'agit-il d'une seule et même personne, peut être de vous) vont chercher à retrouver leur ancienne vie, dans l'attente des "porteurs" qui les accompagneraient jusqu'en Inde pour qu'ils puissent rentrer chez eux.
Frank Capra place la société occidentale dans son refus d'accepter le bonheur quand il frappe à notre porte. C'est un optimiste, pour lui l'homme est naturellement bon, mais le monde dans lequel il évolue le corrompt et le pousse à chercher le bonheur trop loin, jusqu'au Tibet. Serais-ce même Capra qui à la fin dit ceci : "here is my hope that we'll find all our Shangri-La" ?
Si certains n'ont pas accroché, j'ai bien aimé l'optimisme de Capra et la quiétude de la société de Shagri-La. Peut-être aurais-je été plus aigri en le voyant en son temps pendant la crise des années 30, mais j'ai voulu croire aux comptes de fées.
Pour la petite histoire il manque certaines images au film car la bande à été détériorée dans les années 60, les autorités américaines ayant accusé Capra de pro-communisme, ce qui fait que parfois on a le son avec des images statiques. Pourtant, même si Capra à emprunté à Marx, il reste fidèle à lui même et Lost Horizon n'est pas je pense une fable politique.