... Brad Bird fait des photos.
J'avoue que ce film est un cas épineux pour moi.
Grand fan de Brad Bird de la 1ère heure, le 1er opus est pour moi la quintessence du film de super-héros et du cinéma de Pixar.
Il y a 7 ans, vous m'auriez annoncé une suite à ce film, j'aurais fait des bonds au plafond. Il y a 4 ans, après Cars 2 et Monstres academy, j'aurais commencé à doucement flipper. Depuis, entre un Cars 3 qui ne me fait toujours pas envie, et Vice-Versa et surtout Coco, qui m'ont redonné foi en Pixar, j'étais un peu perdu. Mais il restait un phare, dans tout ce chaos, et ce phare, c'était Brad. Brad Bird qui, depuis son bijou d'animation, a pu réaliser 2 films live, un excellent Mission Impossible et une très belle création, injustement boudée à sa sortie.
Du coup, d'avoir un Brad aux affaires sur cette suite présageait quand même du bon (même si je reste méfiant concernant une suite 14 ans après).
Après ce préambule, allons tout de suite au but : c'est beau, c'est très beau, c'est très bien animé, c'est drôle
(comme Jack Jack et le raton laveur ^^)
les séquences d'action déboîtent
(ex. la course en moto entre Elastigirl et le tram)
bref : on passe un très bon moment !
Sauf qu'une drôle d'impression pointe le bout de son nez après 10mn (après la séquence d'intro en somme) :
les super-héros, qu'on a laissés pour libre de leurs actions à la fin du 1er (en tout cas, c'est ce que je comprenais du dernier dialogue avec Dicker), ne le sont de nouveau plus.
Et tout le film de dérouler son histoire (avec un méchant qui veut, lui aussi, "effacer" les super) pour arriver finalement à la conclusion : les super sont libres de leurs actions ! (?)
On pourrait me dire que je suis à côté de la plaque, que j'ai interprété de travers,
que ce 2e film n'efface pas le postulat et la conclusion du 1er
mais il suffit de se pencher sur le cas de Violette pour voir que c'est aussi son cas, à un plus petit niveau :
à la fin du 1, elle est censée finalement sortir avec Tony Rydinger au ciné le vendredi suivant. Résultat : un effacement de mémoire l'amène à être éjectée de l'esprit du garçon et après plusieurs péripéties, à la fin du 2, ils vont finalement... faire leur sortie au cinéma !
C'est ce côté sur-place des enjeux narratifs qui me chiffonne, les personnages n'ont pas vraiment l'occasion d'évoluer, ils font quasiment tous du sur-place.
En attendant une revoyure, cela me rend (peut-être) un peu sévère... Je ne comprends pas comment cela a pu échapper à Brad (ou ce qu'il a voulu faire).