Les irréductibles est une petite comédie qui ne paie pas de mine et qui pourtant arrive à divertir. Je reprocherai principalement un humour qui tombe le plus souvent à plat ainsi que des intrigues secondaires peu intéressantes et dérythmant le film (l'histoire du fils qui est générateur de conflits et donc peu attachant ; les petites blagues au salon de coiffure). Reste une histoire assez sympathique qui traite de plein front du problème du chômage (et du problème de réinsertion des 'vieux' plus particulièrement). Les conflits sont plutôt intéressants et généralement bien mis en scène mais l'auteur n'évite malheureusement pas systématiquement le côté un peu facile et misérabiliste de la chose. Je reproche aussi une fin improbable (un examen où il ne s'est pas rpésenté, + une 2/20 et malgré il réussit ; il dit ne pas vouloir de victoire injuste et pourtant c'est clairement ce qu'il a obtenu au vu de ses résultats) et quelques facilités scénaristiques.
La mise en scène, lorsqu'elle est sobre, est efficace (de bêtes champs-contre champs et une quelques plans plus larges de temps à autres). Malheureusement, le réalisateur tente un style indie en insérant quelques séquences clipesques (en même temps la BO s'y prêtait plutôt bien) ; personnellement je n'ai pas trop adhéré mais j'apprécie la tentative d'offrir quelque chose d'un peu différent sur la forme. Les acteurs sont plutôt bons. Kad Merad est moins bon quand il est dans la retenue (je l'ai trouvé très mauvais dans 'je vais bien ne t'en fais pas'), mais ici il arrive à trouver un ton plus juste dans sa retenue, permettant ainsi quelques envolées comiques. Jacques Gamblin est juste comme à son habitude plutôt à fond dans son rôle.
Bref, un petit film sans prétention qui divertit pas trop mal.