Petit Slasher de circonstance, Fatal Games se déroule durant la période pré-olympique de 1984. Unique film réalisé par Michael Elliott (et le cinéma s'en remettra), Fatal Games n'a aucune chance de prétendre à la médaille d'or du genre, mais comme disait ce bon vieux Pierrot, l'important c'est de participer.


Dans Fatal Games nous allons suivre une bande jeunes sportifs universitaires en préparation pour tenter de se qualifier pour les JO de Los Angeles en 1984. Mais seulement voilà, un tueur au javelot sème la mort et fait disparaître un à un les futurs espoirs de médailles.


Le seul petit intérêt du bousin, outre le fait que Linnea Quigley joue les doublures fessier de l'une des actrices, reste l'aspect sportif assez rigolo du tueur avec son javelot. Non seulement notre tueur en survêtement satiné balance des javelots comme un vrai pro mais il semble doté en plus d'une précision diabolique et d'une force herculéenne vu que les victimes qui reçoivent le projectile sont parfois projetées en arrière comme si elles avaient reçu un coup de fusil à pompe avant de finir plantées contre le mur façon insecte chez un entomologiste. Mais notre tueur innove aussi et il se mue parfois en homme grenouille en piscine pour harponner les nageuses en plein entraînement. Bien évidemment il y-a un petit suspens autour de l’identité du tueur que l'on ne voit la plupart du temps que sous la forme de silhouette ou d'ombre, une ombre qui d'ailleurs fait parfois penser à une homme préhistorique en chasse avec sa lance ce qui est plutôt rigolo. L'intrigue possédait un petit sous texte sur le dopage avec un médecin utilisant ces jeunes athlètes comme des cobayes mais c’est à peine exploité dans l'histoire globale du film et c'est bien dommage car c'était une piste amusante avec des sportifs qui auraient pu avoir des troubles mentaux, psychotiques et des forces décuplées. Il n'en sera rien et l'on restera dans une trame classique et très paresseuse de slasher lambda, bien peu palpitant et en plus très sage niveau horrifique. On pourra également sourire des largesse d'un scénario s'embarrassant peu de vraisemblance à l'image de ses nombreux jeunes qui disparaissent dans une relative indifférence générale.


Il ne reste donc pas grand chose pour faire de ce Fatal Games un slasher un minimum regardable. Outre le fait qu'il emprunte pas mal à Graduation Day sorti trois ans plus tôt le film de Michael Elliott ne parvient jamais à imposer suspens, intrigue et personnages le tout étant en plus noyé dans une insipide mise en scène de téléfilm. On retiendra tout de même quelques scènes de douche pour se rincer l'œil et le rôle du lanceur de javelot officiel et donc suspect numéro un interprété par Nicholas Love que l'on reverra plus tard chez David Lynch dans Twin Peaks et Sailor & Lula.


Fatal Games c'est définitivement pas du slasher de compétition, pas même un petit outsider qui se bat pour se rapprocher du podium, on est clairement dans le boiteux qui s'élance avec un temps de retard tout en espérant profiter de la vitesses d'aspiration pour faire sa place. Après ça reste quand même à ma connaissancele seul slasher à javelot de l'histoire du cinéma.

freddyK
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Seul Au Monde (Ou Presque), 2024 : Films vus et/ou revus et 1984 : Une Horrible année

Créée

le 5 août 2024

Critique lue 30 fois

2 j'aime

Freddy K

Écrit par

Critique lue 30 fois

2

D'autres avis sur Les jeux de la mort

Les jeux de la mort
Pascoul_Relléguic
5

Critique de Les jeux de la mort par Pascoul Relléguic

Magie du hasard olympique, cette série B choisie par hasard dans ma vidéothèque se situe dans une section universitaire sportive où de jeunes athlètes s'entrainent pour atteindre leur Graal...

le 3 août 2024

1 j'aime

Du même critique

Orelsan : Montre jamais ça à personne
freddyK
8

La Folie des Glandeurs

Depuis longtemps, comme un pari un peu fou sur un avenir improbable et incertain , Clément filme de manière compulsive et admirative son frère Aurélien et ses potes. Au tout début du commencement,...

le 16 oct. 2021

76 j'aime

5

La Flamme
freddyK
4

Le Bachelourd

Nouvelle série création pseudo-originale de Canal + alors qu'elle est l'adaptation (remake) de la série américaine Burning Love, La Flamme a donc déboulé sur nos petits écrans boosté par une campagne...

le 28 oct. 2020

55 j'aime

5

La Meilleure version de moi-même
freddyK
7

Le Rire Malade

J'attendais énormément de La Meilleure Version de Moi-Même première série écrite, réalisée et interprétée par Blanche Gardin. Une attente d'autant plus forte que la comédienne semblait vouloir se...

le 6 déc. 2021

44 j'aime

4