Je suis en général bon public lorsqu'il s'agit des films "gays", parce que j'ai la larme facile et que même face à une production très amateuriste, j'essaie d'oublier le manque de moyen pour me concentrer sur le jeu d'acteur, les émotions et l'histoire. Alors forcément quand il s'agit d'un bon film, je suis ébloui, je suis touché, je suis touché par la grâce.

L'histoire est celle de Göran et Sven, un couple homo suédois et marié qui décide d'adopter un enfant, et qui s'installent dans un nouveau quartier, une sorte de Wisteria Lane, cadavres dans le placard en moins, et maisons aux allures de chalets en bois en plus. Tandis que Sven est l'ancien hétéro un peu bourru, qui a tendance à se laisser aller sur la bouffe, l'alcool et la cigarette, Göran est plus jeune, plus sensible, voire même à fleur de peau.

Après que les services sociaux leur ai donné l'agrément pour l'adoption, la première déception ne tarde pas quand on leur annonce qu'aucun pays n'a d'enfant à leur proposer, puisqu'ils refusent tous l'adoption par les couples homosexuels. On leur propose cependant rapidement un enfant suédois à l'adoption, "Patrick 1,5″. Une faute de frappe qui verra un couple s'attendant à accueillir un enfant d'un an et demi, devoir vivre avec un ado de 15 ans, avec un casier judiciaire long comme le bras.

Avec cet ado difficile qui ne trouve pas vraiment à son goût ce couple gay comme nouveaux parents, Sven et Göran devront faire face ensemble, et affronter les problèmes que traverse leur couple.

Les joies de la famille est une comédie surprenante, loin des clichés souvent véhiculés lorsqu'il s'agit de faire du film gay grand public. Les moments drôles sont entrecoupés d'instants sensibles, difficiles, ou la profondeur ne fait pas défaut à ce film qui reste pourtant une comédie dans son ensemble. Un très joli film sur l'adoption et la vie de couple, sur le besoin d'amour en général, et les compromis que chacun doit faire pour recevoir et donner sa part d'amour. Une jolie leçon qui redonne le sourire.
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le 25 sept. 2010

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Brice B

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