N'ayant jamais accroché au "Kaïra Shopping", ce n'est pas vraiment avec empressement que je me suis assis devant cette transposition cinématographique, mais en grand curieux que je suis, j'ai voulu tout de même tenter l'expérience, attiré par des caméos sympas (François Damiens, Eric Cantona ou encore mon dieu à moi, François Levantal) et par la présence (finalement anecdotique) de la craquante Alice Belaïdi, qui me plait de plus en plus.
Amateurs de bon goût et de finesse, fuyez loin, très loin et fermez la porte à double tour derrière vous. "Les Kaïra" tape dans l'humour qui tâche, celui qui laisse de sacrées traces de pneu que même Skip Machine pourra pas les enlever. Tout est ici con, sale, gras, puéril... mais assumé à cent pour cent et c'est là justement que le film gagne en sympathie, dans sa façon de ne jamais mentir sur la marchandise, de jouer avec les clichés et de la vision souvent déformée véhiculée par les médias des quartiers populaires.
Dommage que le soufflé retombe après une petite heure, tentant vainement de construire un semblant d'intrigue et surtout de se donner bonne conscience à base de messages préfabriqués sur l'importance de croire en soi. Pas grave, j'aurais bien ris pendant quelques minutes devant ce film de sales gosses débile et lourd mais sans prétention.