Le film a bénéficié d’une sortie au cinéma en Espagne avec 6 nominations aux Goya et 2 nominations aux Feroz !
De la malice dans les yeux d'Alice, détective de son état, qui se rend de son plein gré dans un hôpital psy afin d'élucider un meurtre .
Et comme de bien entendu avec Oriol Paulo, tout est propice à l'anticipation et à la confusion quant au récit d'Alice/Alicia.
Il ya de la méfiance dans les yeux d'Alice qui pousse inexorablement à remettre en question sa version des faits et absolument tout ce qui se déroule à l'écran lorsque l'on saute du présent au passé et du passé au présent.
Ces sauts temporels nous permettront enfin de comprendre (?) les tenants et les aboutissants de cette fameuse nuit funeste et de voir les deux faces du miroir .
Comme d'habitude avec le réal catalan (et non pas espagnol: attention SC) son film est déroutant, complexe voire labyrinthique et en laissera plus d'un sur le chemin ou même au départ.
Personnellement je l'ai trouvé assez tordu pour me tenir en haleine et ne pas voir défiler ses 153 minutes ! Même si on peut lui reprocher quelques lien d'apparentée avec "Shutter Island".
Le scénario est travaillé au millimètre, les dialogues sont ciselés, l'esthétisme des scènes nous plonge dans un ambiance malaisante (de part les physiques marquants) voire plus que glauque (les geôles) et contribue à renforcer la situation dans laquelle Alice se trouve.
Chaque évènement est inscrit dans une logique, remise en question par un nouvel évèment qui pourtant retrouve le chemin de cette logique.
Ce film joue avec l'esprit du spectateur jusqu'à la dernière minute qui ajoute encore au mystère.
Bref, "Les lignes courbes de Dieu" est un grand thriller même si je ne suis pas vraiment objective étant une inconditionnelle de Oriol Paulo.