Le cerveau étroits des hommes

Rien à redire sur la qualité de la réalisation. On se laisse happer par les plans fixes et les dialogues qui laissent sous entendre une intrigue incroyable. C'est agréable à regarder et à entendre. Une sorte de piège esthétique.

Bien dommage que l'intrigue soit en réalité que très banale et misogyne et qu'on la voit perdre tout son sens au fur et à mesure. Ce qui m'a fais tenir ce sont donc les belles images, les jolis mots et la fausse promesse (que dis-je, le légé doute) d'un dénouement féministe ou du moins surprenant, qui malheureusement n'arrive pas. Je dirais même que ce long métrage est anti-féministe, puisque prendre en 2022, le partis d'une femme faussement piégée par la psychiatrie qui fini victorieuse d'avoir bernée tout le monde ou presque, mais qui finalement doit s'avouer vaincue par l'institution... Ne dénonce rien et n'apprends rien en plus de désinformer sur l'état réel des patient.e.s en psychiatrie. Les patientes qui se font internées malgré elles, ça existe et c'est documenté. Les patientes tellement intelligentes mais horriblement folles et machiavélique qu'elles dupes la terre entière (sauf les vrai psychiatre vrais homme), c'est un fantasme. Et ce scénario renforce ce fantasme. Je me pose donc la question pourquoi à l'air de la libération de la parole des femmes on propose ce film ? laissez moi douter de l'engagement du réalisateur envers la cause des femmes.

Ca aurait pu à la limite être digne d'intérêt si Shutter Island n'avait pas existé 10 ans plus tôt.